La RTBF parle de l’après-Belgique sans nous inviter - 9 mars 2009
Nous l’avons déjà écrit : la RTBF nous interdit l’accès à l’antenne.
C’est tellement vrai que, pressée par l’actualité d’évoquer le réunionisme, la chaîne publique a invité sur le plateau de Mise au Point de ce dimanche Jose-Alain Fralon, l’ancien correspondant du Monde à Bruxelles, et Philippe Dutilleul, reporter ( ?) et concepteur du très controversé Bye Bye Belgium, qui a berné notre population pendant une demi-heure en décembre 2006.
Dutilleul est également l’auteur d’un reportage consacré au "faiseur" de Bouillon, Léon Degrelle, un nazi non repenti qui a vendu son âme, de l'Atlantique à l'Oural, puis du Caucase à l’Andalousie. En réalité, il s'agissait d'une tribune concédée à l’extrême droite. Cette émission a d’ailleurs permis à Marc Reynebeau de conclure dans le Standaard de ce week-end que la RTBF avait enfin rompu le cordon sanitaire autour des fascistes francophones. Il est vrai que l’équivalent de Mise au Point à la VRT, De Zevende Dag, donnait aujourd’hui largement la parole à Filip Dewinter, le dirigeant du Vlaams Belang, confronté ( ?) à Jean-Marie Dedecker, le leader populiste du littoral.
Le piquant de l’histoire, c’est que la RTBF est de plus en plus contrainte d’évoquer l’option de l’union de la Wallonie à la France (serait-elle en possession d’autres sondages que les camouflages grossiers de Dedicated Research ?) et par, la même occasion, d’entrevoir la fin inéluctable de la Belgique accompagnée de la riante perspective d’une Belgique résiduelle, vous savez, cette Belgique idéale débarrassée de la Flandre.
Dans ce contexte politique, au lieu de donner la parole à un Claude Demelenne ou un Claude Javeau, qui viennent de publier deux excellents ouvrages favorables à nos thèses, la RTBF s'est entourée ce dimanche de deux pisse-copies qui ont fait de l’agonie de la Belgique leur minable fond de commerce !
Relevons parmi les lieux communs de José-Alain Fralon, qui se transforme pour l'occasion en VRP (représentant de commerce) de la marque de ramasse-miettes WALLO-BRUX, la ritournelle qu’il oppose à notre projet politique : les Liégeois n’accepteront jamais d'être gouvernés par un préfet originaire des Alpes-Maritimes. Comme quoi les intellectuels français peuvent également sortir des âneries…
Après ce duo sur canapé Fralon-Dutilleul, d’une tenue grise, les téléspectateurs ont dû également se farcir les états d’âme de Gérard Deprez qui s’exprimait sur la pantalonnade de Rudy Aernoudt. Et dire que le MCC, l'émanation politique de Deprez, représente sans doute moins de 1% des intentions de vote…
Conclusion : si la RTBF veut débattre du réunionisme, qu’elle invite Paul-Henry Gendebien dans des conditions objectives.
Ce serait dans l’ordre naturel des choses. Dans une démocratie.
Note : ce lundi, la presse feint d'apprendre que LIDE, le particule mort-né du gourou d'Outre-Lys, est infiltré par l'extrême droite.
Ce que nous avons dénoncé dès le début de cette aventure douteuse.
Ici aussi, la RTBF, qui a déroulé le tapis rouge devant Aernoudt, a rompu le cordon sanitaire autour de la droite extrême.
|