La France passe le témoin à la Tchéquie - 31 décembre 2008

La présidence française de l’Union européenne s’achève officiellement ce 31 décembre 2008.

Un succès, selon une grande partie des observateurs étrangers qui ont apprécié la bonne gestion de la crise financière, le plan de relance économique et les mesures annoncées pour lutter contre le réchauffement climatique.

Ils soulignent également la médiation diplomatique de Nicolas Sarkozy dans le conflit délicat entre la Russie et la Géorgie.

La France compte jouer un rôle accru dans les mois à venir : elle vise, entre autres, la présidence de l’Eurogroupe (les pays de la zone euro).

Rappelons que la Belgique s’offre le luxe d’avoir un « Secrétaire d’État aux affaires Étrangères, chargé de la Préparation de la Présidence belge de l'Union européenne » qui occupera le second semestre 2010. Il s’agit d’Olivier Chastel (MR). Espérons pour lui qu'il ne s'ennuie pas trop...

C’est Vaclav Klaus, le Président de la Tchéquie, qui succèdera à Nicolas Sarkozy le 1er janvier 2009.

En août dernier, l’hebdomadaire flamand Knack l’avait interviewé sur la séparation de la Tchécoslovaquie et la situation actuelle de la Belgique (traduction française : site Vox Latina) :

Quels souvenirs avez-vous gardés de la séparation de l'état fédéral tchécoslovaque ? Vous étiez un des principaux négociateurs à la Villa Tugendhat en 1992 à Brno.
KLAUS: Depuis la chute du communisme en 1989, l'état fédéral tchécoslovaque se dirigeait lentement mais sûrement vers une séparation.
Le régime communiste opprimait largement de nombreuses naturelles ambitions personnelles, y compris le rêve de la souveraineté nationale et de l'indépendance.
Les Slovaques voulaient - pour la première fois dans l'histoire - suivre leur propre route. Les discussions et négociations à la Villa Tugendhat en 1992 à Brno étaient une acceptation de cette ambition. Rien d'autre que cela.

Quel fut le point le plus difficile durant ces négociations ?
KLAUS: Le plus difficile, ce fut d'éviter les projets non réalisables : la "troisième voie", les solutions mixtes, les tentatives pour être à moitié cocu ... Appelez cela comme vous voulez.
Certaines personnes spéculaient là-dessus, voulaient réussir cette troisième voie. Mais notre position était claire : ou ... ou.

Voyez-vous une ressemblance entre la situation dans laquelle se trouvait votre pays et la situation actuelle en Belgique ? Peut-être avez-vous eu encore récemment des contacts avec des politiciens belges ?
KLAUS: Je n'oserais pas prendre contact en la matière avec des politiciens belges. C'est à eux de résoudre le drame belge actuel. On ne peut importer une solution venant de l'étranger. Ce serait une tragique erreur.
Mais je constate la profonde division au sein de la société belge, et ce sont sans doute de profondes tranchées (de division).
Mon conseil serait dès lors : suivez vite notre exemple : ou ...ou.

Jean Quatremer s'entretient avec Jean-Pierre Jouyet sur la présidence française


© R.W.F. Dernière mise à jour le mardi 30 décembre 2008 - Ce site est le seul officiel du R.W.F.