La trahison des clercs - 25 avril 2008
Lors d’une des nombreuses conférences qu’il donne à gauche et à droite, le politologue et juriste Jacques Rifflet a déclaré sans rire que si la Flandre était si dynamique, c’est parce qu’elle se trouvait isolée, dos à la mer, qu’elle ne s’entendait pas du tout avec ses voisins néerlandais (c'est faire fi du courant orangiste qui reprend du poil de la bête parmi les élites flamandes) et que, par conséquent, elle se voyait obligée de trouver toute seule des solutions innovantes.
D’autre part, si les Wallons se comportaient comme des assistés, c’est parce qu’ils recevaient tout de la France, principalement dans le domaine culturel, sans devoir accomplir le moindre effort pour sortir de leur relative léthargie.
La Wallonie serait donc victime de ses rapports fusionnels avec sa grande Sœur française !
Que Jacques Rifflet nous explique alors pourquoi les régions de Valenciennes et de Lille se sont aussi bien développées, « en dépit » de cet apport de la République.
Notre éminent stratège géopolitique a poursuivi son prêche en fustigeant le Président Sarkozy qui serait responsable de dérives en matière de respect de la laïcité républicaine. Nous rappelons que le R.W.F. est un parti pluraliste réunissant des femmes et des hommes venus de tous les horizons politiques démocratiques et que nous ne sommes pas là pour attaquer ou défendre le Chef de l’Etat français, pour autant que celui-ci respecte la Constitution et les libertés fondamentales.
Ce qui est bien le cas.
Mais le brillant orateur qu'est Jacques Rifflet, dont nous ne doutons pas de l’humanisme militant, ne devrait-il pas s’inquiéter davantage de l’arrivée au pouvoir en Belgique, dans son pays, de l’intolérant Leterme et, via le cartel CD&V-NVA, du plus que douteux De Wever sur le plan des affinités nationalistes.
Plutôt que de faire la leçon à ses voisins français ?
Ou ne devrait-il pas nous concocter un exposé traitant de l’influence de sectes catholiques au plus haut sommet de l’Etat belge ?
Liberté -Egalité - Fraternité !, Monsieur le Professeur.
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