L’union des commerçants brugeois voudrait réduire le tourisme d’un jour. Elle compte favoriser la clientèle du « grand Bruges ». Ceux qui viennent pour découvrir la ville en une journée et boire une pinte ci et là, selon les critères de ces braves Brugeois, ne sont dès lors plus les bienvenus. Ils préfèrent les West-Flamands qui sont censés consommer davantage à Bruges que le tout-venant qui vient du monde entier pour admirer leur ville et qui n’apporterait que des cacahuètes à la ville. Les commerçants brugeois se plaignent entre autres des parkings encombrés de leur ville par ces maudits touristes d’un jour !
On se souvient que Renaat Landuyt, le nouveau bourgmestre socialiste de la ville, a demandé aux cinéastes de ne plus filmer Bruges si cela n’apportait pas de plus-value à la ville.
Cette vision de Bruges s’assimile une fois de plus à un repli identitaire du plus mauvais aloi.
S’il faut absolument visiter une ville belge, on finira par préférer Gand, moins sectaire.
Et pourquoi pas une de nos belles villes wallonnes !
Et dire que la renommée touristique internationale de la ville, on la doit au Tournaisien Georges Rodenbach (photo), l’auteur de Bruges-la-morte (1892), monté avec succès à Paris et inhumé au Père-Lachaise.
Peu avant sa disparition précoce, il avait demandé la naturalisation française.