L’ancien homme fort du PS bruxellois, Philippe Moureaux s’est épanché dans les deux quotidiens économiques du pays, le Tijd et l’Echo. Il y exprimait sa conviction que la N-VA voulait avant tout une « politique socio-économique de droite, qui plaît au patronat flamand ». C’est exact : il s’agit de notre théorie de la « Belgique coquille vide » au profit de la seule Flandre.
Philippe Moureaux s’est malheureusement pour lui laissé aller à une analogie proche du fameux point Godwin : « Je vais faire une comparaison qu’il faut prendre avec des pincettes : n’oubliez pas que le national-socialisme a été soutenu par la majorité des grandes entreprises allemandes à l’époque. »
La N-VA, furibarde, a immédiatement réagi pour dénoncer cette formule indigne d’un historien, la N-VA, jusqu’à preuve du contraire, étant un parti légaliste et démocratique.
A cinq mois des élections, la N-VA voit dans l’ancien vice-président du PS « la preuve vivante que notre prospérité ne peut être préservée qu’en prenant congé » du socialisme francophone conservateur et clientéliste.
Philippe Moureaux, par ses comparaisons à l’emporte-pièce, joue une fois de plus le rôle de l’idiot utile, voire indispensable. Chacune de ses apparitions médiatiques augmente le vote N-VA en Flandre.
Philippe Moureaux serait mieux avisé de faire son examen de conscience et de se demander pourquoi il a laissé sa commune de Molenbeek dans l’état où elle se trouve aujourd’hui.
Jan 05 2014