Les médias francophones lui avaient taillé un costume sur mesure de Flamand exemplaire.
Nous voulons parler de Koen Geens (CD&V), le ministre des Finances du gouvernement Di Rupo le dernier. Mais samedi dans le quotidien L’Echo, Koen Geens a fait son « coming out » de bon flamingant.
Pour lui, il serait normal que la fonction de Premier ministre revienne invariablement à un Flamand parce que c’est la plus grande communauté du pays. « La raison du plus fort est toujours la meilleure », comme l’écrivait Jean de La Fontaine. Le CD&V du non moins flamingant Wouter Beke, l’idéologue du cartel CD&V-N-VA, soutient cette position.
A noter cette petite phrase dans la même interview qui laisse planer un certain doute sur la survie de l’Etat belge au lendemain des élections du 25 mai 2014. Il compare la Belgique « à un quadragénaire fatigué qui dort trop peu et boit et mange trop. Nous avons pu éviter qu’il ait un infarctus et se retrouve à l’hôpital. Mais après les élections, nous devrons faire en sorte de le garder en vie. »
Le postulat concernant le Premier ministre invariablement flamand n’a suscité aucun commentaire critique de la part de la presse francophone : qui ne dit mot consent…
Voici le nôtre : les francophones représentent de plus en plus une sous-nationalité au sein de l’Etat belge.