Siegfried Bracke a fait récemment le tour de la Flandre afin d’expliquer le programme de la N-VA.
A voir les vidéos sur le site du parti de Bart De Wever, le public était nombreux et attentif.
Bracke est persuadé, et il n’a pas tort, que le CD&V et le VLD ne sont pas éloignés des thèses de la N-VA. Il a notamment cité des propos très clairs du vice-Premier ministre et bataviseur de l’armée belge Pieter De Crem :
« Le CD&V choisit radicalement le confédéralisme. Il faut en finir avec le modèle du consensus mou à la belge. Tout le pouvoir doit revenir aux entités qui ont nom Flandre et Wallonie (note : Bruxelles n’est pas citée). Elles définissent en toute autonomie ce qu’elles veulent encore faire ensemble. Notre course à la Flandre n’est pas sujette à une interprétation nuancée. »
Ensuite la bifide Gwendolyn Rutten, présidente du VLD, mais également administratrice de la Fondation Roi Baudouin (c’est une forme de schizophrénie ou d’arrivisme) :
« Nous voulons une réforme de l’État où le point essentiel part très clairement des régions. Des trois régions (note : Bruxelles est citée). Nous leur donnons toutes les compétences et ensuite nous décidons de ce que nous allons encore faire ensemble. En conséquence, nous restons sous le toit belge. Cette définition ne coïncide pas avec la définition juridique du confédéralisme (note : cela y ressemble pourtant fortement). Mais le mot « confédéralisme » signifie que nous devons faire un pas plus loin par rapport au fédéralisme actuel. C’est pourquoi nous utilisons ce mot. Parce que nous ne voulons pas en rester au fédéralisme d’aujourd’hui. »
En résumé, le journaliste semble déduire que l’abandon du « confédéralisme » au Congrès du VLD le week-end dernier n’est qu’une pure figure de styles compétences doivent partir du niveau régional, sa Flandre, et non du Fédéral comme aujourd’hui.
Le VLD a donc bien deux fers au feu et une langue fourchue par le biais de sa présidente Gwendolyn Rutten.
Francis Delpérée et le confédéralisme
site A.W.F.
La vidéo 12/12 de la N-VA qui cite De Crem et Rutten (à partir de 35 secondes)