Un récent baromètre politique de La Libre/RTBF/Dedicated (tiens, ils travaillent ensemble…) devrait donner à réfléchir aux nationalistes flamands. Nous employons le conditionnel parce que selon nos bons médias le « communautaire » n’aurait pas la cote auprès de nos « Beste vrienden »..
Leur preuve, triée sur le volet, tente de démontrer « que le fait d’aller « plus loin encore » (note : excellent pléonasme) dans la réforme de l’État ne déciderait que 24 % des électeurs au nord du pays. Toujours selon eux, « cette tendance semble confirmer que la N-VA, en dévoilant concrètement son projet confédéraliste pour la Belgique, n’a pas pu retourner définitivement l’opinion flamande en faveur d’une réforme radicale de l’organisation institutionnelle belge. »
Malheureusement pour nos brillants analystes de coin de table, les cinq sujets qui motiveront le vote des Flamands posséderont TOUS un aspect largement communautaire :
1. La qualité des soins de santé
On a vu que la Flandre est largement favorable à une scission de la sécurité sociale. Objectif : ne plus devoir payer un eurocentime pour les allocataires sociaux wallons.
2. Le coût de la vie et le pouvoir d’achat
Pas sûr que le gouvernement Di Rupo le dernier puisse répondre à cette question lancinante au Nord du pays, une population aisée qui ne veut pas perdre son niveau de vie.
3. Les efforts en faveur de l’emploi et la lutte contre le chômage.
Dans ces domaines, Bruxelles et la Wallonie apparaissent comme deux gros boulets aux yeux des Flamands.
4. La sécurité en ville et dans la région.
De nombreuses villes wallonnes sont perçues par les Flamands comme des modèles incontournables de ce qu’il faut éviter en la matière.
Liège et Charleroi, à tort ou à raison, sont des villes repoussoirs à travers le prisme de la Flandre.
5. Les efforts en faveur de la relance de l’économie.
D’après ses dernières déclarations, le VOKA (patronat flamand) est loin de se retrouver dans le gouvernement Di Rupo.
Conclusion : on le voit, l’économie flamande est intimement liée au « communautaire » et les choix sont clairs.
Les priorités de l’électeur flamand sont communautaires…
Photo : le beffroi de Courtrai (Kortrijk)