Sous le titre « La Flandre veut-elle encore de la Belgique ? », Véronique Lamquin du Soir a écrit un éditorial larmoyant, digne de Marie-Madeleine au Golgotha diront d’aucuns.
« A 31,2 %, la N-VA est-elle encore contournable ? Démocratiquement, la réponse est plutôt non. Comment pourrait-on ignorer, pour la deuxième fois de surcroît, le vote de près d’un tiers de la Flandre ? Politiquement, si les résultats du sondage se confirment dans les urnes, il semble très difficile de constituer à nouveau un gouvernement fédéral qui ne dispose pas d’une majorité en Flandre.
Mais le véritable enseignement de ce sondage tient, au fond, moins dans la consolidation de la N-VA que dans la vision de l’avenir du pays exprimée par la Flandre. Le confédéralisme, jusqu’ici concept un peu flou, a été défini par Bart De Wever : c’est une Belgique dépiautée par les deux Communautés. Impossible de l’ignorer, les médias ont abondamment commenté le projet nationaliste flamand. On peut donc raisonnablement penser que c’est en connaissance de cause que quatre Flamands sur dix optent pour les thèses confédéralistes. Mais si, d’aventure, il subsistait un doute, le reste de notre questionnaire est édifiant. Point d’ambiguïté possible dans la compréhension de la question sur la Sécurité sociale : êtes-vous pour ou contre sa scission ? Pour, répondent froidement 55 % des Flamands
Le titre fait référence aux paroles évangéliques du Christ au Golgotha : « Mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »