La Libre publie aujourd’hui l’opinion d’Eloi de Romero-Muñoz, chercheur en didactique des langues, sur la difficulté d’enseigner le néerlandais en Belgique. A lire également : Les nouveaux Flamands
Nous avions déjà consacré un article à ce sujet voici peu.
Dans 80% des cas, les familles flamandes parlent la “tussentaal”, une sorte de compromis entre le néerlandais académique (ABN ou standaardnederlands, appellation qui prévaut), celui que les francophones apprennent à l’école, et le dialecte, voire le patois mêlés de mots d’origine étrangère, principalement anglaise et française.
La “tussentaal” a comme synonyme “soapvlaams” (sic) ou régiolecte (le flamand de sa région, comme le brugeois par exemple).
C’est ce qui résulte d’une enquête réalisée par le Standaard, Radio 1 et la Nederlandse Taalunie.
60% des Flamands l’utilisent au travail et un tiers parle la « tussentaal” avec leur patron.
Autre constatation des enquêteurs : les dialectes demeurent tres populaires en Flandre. 90% des Flamands seraient dépités de leur disparition. Mais le dialecte “pur” ne serait utilisé que dans le cercle familial ou entre amis. C’est à vérifier sur le terrain !
Cette situation explique en partie la difficulté des francophones à tenir une conversation courante avec nos amis du Nord…
Tout ceci ne doit pas les empêcher d’apprendre l’ABN pour communiquer en Flandre et au sud des Pays-Bas et l’anglais pour le nord des Pays-Bas (à partir d’Amsterdam) et le reste du monde.
Apprenez le westvlaams ! (Flandre occidentale)
Note : la colonne de droite permet d’accéder aux autres patois de Flandre…