Une certaine presse belgicaine a frôlé aujourd’hui le ridicule en matière de francophobie. Ainsi, la DH, au lendemain d’une victoire méritée des Bleus, s’est cru obligé de consacrer trois pages au « malaise » de la France. Le jour était particulièrement mal choisi, reconnaissons-le !
Les deux premières pages se présentent sous le titre : « La France se raccroche au foot » tout en reprenant les sondages d’impopularité du gouvernement Hollande (on sait que la popularité du gouvernement Di Rupo atteint à peine 30% en Flandre).
La page 4 donne « la parole aux Français de la DH ». Sans doute des évadés fiscaux perdus sur les berges des étangs d’Ixelles… Deux autres articulets titrent : « Les jeunes quittent le navire en plein naufrage » et « Un président seul et isolé ». Enfin, cerise sur le gâteau, un nommé Beaudonnet, correspondant de France 2 à Bruxelles, prétend que les Français sont plus moroses que les Belges.
Malheureusement, les chiffres plaident contre la DH.
Le taux de pauvreté et de chômage de la Belgique francophone est largement supérieur à celui de la France.
Le panier de la ménagère est plus coûteux chez nous qu’en France.
La dette publique belge est largement plus élevée que celle de la France. Ne parlons pas de la fameuse dette cachée de la Wallonie laissée par papy Daerden…
La France n’a pas bradé son armée aux Pays-Bas.
La France est l’une des premières terres d’investissement au monde.
Mais restons-en là : il ne nous appartient pas de faire le panégyrique de la République. Ce n’est pas le rôle du R.W.F.
Relevons cependant que le débat politique en France est d’une intensité exceptionnelle.
Ce débat permanent contraste avec le consensus mou des médias francophones belges. Si le Français « râle tout le temps », nos médias font tout pour que le Wallon et le Bruxellois râlent dans leur coin, sans faire de vague. Et qu’aucun opposant à la bande des quatre (PSCDHMRECOLO), en réalité un parti unique, ne puisse s’exprimer.
Enfin, en matière de prétendu chauvinisme français, notons que Le Figaro et Le Monde n’ont pas mis la qualification des Bleus en manchette. Ce qui exprime une certaine retenue, voire une relativisation de l’événement sportif.
S’il y a bien une catégorie qui instrumentalise le football à des fins politiques, c’est l’establishment belge et tous ceux qui vivent de la rente de situation de l’Etat belge : les innombrables mandataires politiques, cabinettards, comitards d’intercommunales, de sociétés d’investissement comme Tecteo ou encore d’entreprises publiques et de parastataux.
Cet establishment qui est pourtant bien conscient que la Flandre est majoritairement confédéralo-séparatiste et qu’il y aura péril en la demeure au printemps 2014.
Conclusion : il y a davantage de quoi trembler en Belgique qu’en France !
Laurent Brogniet
Président du R.W.F.