Karl-Heinz Lambertz (photo), le Président de la communauté germanophone (70.000 habitants), a exprimé ce 15 novembre le souhait de voir celle-ci devenir une région à part entière. Une Belgique à quatre régions en quelque sorte…
Par la voix de Didier Reynders, le traître de service des francophones, le MR s’est dit favorable à cette perspective.
Dans son ensemble, le gouvernement wallon n’a guère réagi à cette option.
Il a pourtant beaucoup à perdre dans une opération à laquelle il n’est même pas certain que la majorité de la communauté germanophone adhère.
En effet, la Wallonie perdrait un contact important avec une communauté dynamique qui constitue sa principale vitrine vis-à-vis de l’Allemagne. Par contre, les Flamands y auraient tout à gagner.
Après avoir phagocyté les Fourons grâce aux votes des Néerlandais invités en masse, elle créerait une synergie avec ses voisins des Cantons de l’Est qui passerait au-dessus des intérêts de la Wallonie.
Il faut toutefois reconnaître que le gouvernement wallon serait bien avisé d’octroyer d’office un portefeuille ministériel à la communauté germanophone afin que les intérêts de celle-ci y soient mieux représentés.
Conclusion : le R.W.F. estime qu’il faut accorder davantage d’autonomie à la communauté germanophone, mais qu’il ne faut pas l’abandonner à l’appétit glouton de la Flandre.