Le Centre de recherches en économie régionale et politique économique (Cerpe – Université de Namur) et le Département d’économie appliquée de l’Université libre de Bruxelles (Dulbea) se sont interrogés sur l’impact budgétaire de la sixième réforme de l’État sur les régions.
Le Fédéral s’en sortirait très bien. Ce qui n’est pas surprenant, vu que les budgets correspondant à ces compétences ne sont pas transférés dans leur intégralité. Bruxelles se voit légèrement refinancée. La Communauté flamande perdrait de 1,6 à 1,7 milliard d’euros par an à partir de 2016.
La Communauté française aurait un malus de 517 millions et la Région wallonne de 316 millions. De son côté, la Région bruxelloise sera « refinancée » à concurrence de 173 millions (une broutille) et la Cocom (Commission communautaire commune de Bruxelles) de 8 millions. L’État fédéral (pouvoir fédéral et Sécurité sociale pris dans leur ensemble) gagnerait grâce à ce qui ressemble à un maquignonnage 2,374 milliards d’euros.
Le R.W.F. exerce toujours son esprit critique. Comme il s’agit d’une étude universitaire wallonne (nos universités sont extrêmement politisées), il se pourrait que celle-ci serve à convaincre les Wallons que leur Région n’a pas fait une si mauvaise affaire, ce qui nous étonnerait compte tenu du caractère redoutable des négociateurs flamands.
Que ce soit vrai ou non, c’est de toute façon ainsi que la N-VA présentera la sixième réforme de l’Etat à ses électeurs potentiels : « Les Flamands ont été pigeonnés par les Wallons ! ».
Et le Flamand moyen en sera convaincu…
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