Pour la presse francophone, l’État belge a réalisé un gain en capital d’environ 900 millions d’euros à la clôture de la transaction qui permet à BNP Paribas Fortis de devenir l’actionnaire unique de Fortis Banque.
Mais pour la presse flamande, il s’agit d’un tout autre son de cloche : c’est la vente d’un nouveau bijou de famille. 200 millions d’euros de dividendes en 3 ans perdus à jamais !
Il s’agit en réalité d’une nouvelle opération Com’ à la sauce Di Rupo (c’est sa seule manière de faire de la politique) : l’État belge était pressé de vendre (et le premier maquignon venu sait que vendre dans l’urgence n’est jamais avantageux) afin de réduire son taux d’endettement et de le ramener sous la barre psychologique (et électorale!) des 100% de dette par rapport au PIB. Les problèmes sont de nouveau reportés aux calendes grecques…
Cette opếration « one shot » est comparable à ce qu’à fait le gouvernement Verhofstadt (et Reynders) qui a vendu des bâtiments appartenant à l’État pour ensuite les louer au nouveau propriétaire (opération dite « sale and lease back »). Résultat des courses : l’État paiera davantage à terme, la charge étant différée. Les générations suivantes paieront la facture salée.
Dans le cas du rachat des 25 % de la banque Fortis, il ne s’agit donc pas d’une charge différée, mais bien d’un revenu récurrent (dividendes) que l’Etat belge vient de perdre.
Pour l’avenir, l’impact de cette vente à la hâte sur nos finances publiques futures est le même : négatif.
Une mauvaise affaire pour l’Etat belge
Le néerlandais calamiteux du Premier ministre dans l’affaire Didier Bellens (la vidéo a été supprimée après notre article !)
Rappelons que M. Di Rupo est le meilleur privatiseur de l’Etat belge…
1994
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Privatisation SNI (Distrigaz)
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Vice-Premier ministre
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1995
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Privatisation Belgacom
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Ministre responsable
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1995
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Privatisation Sabena
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Ministre responsable
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1995
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Privatisation SNCI (banque)
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Vice-Premier ministre
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1995
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Privatisation INCA (banque)
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Vice-Premier ministre
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1996
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Privatisation Crédit communal
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Vice-Premier ministre
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1998
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CGER totalement privatisée
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Vice-Premier ministre
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1999
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Libéralisation poste (> 350 gr.)
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Ministre responsable
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2000
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Privatisation OCCH (banque)
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Président du PS
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2003
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Libéralisation rail (fret)
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Président du PS
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2004
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Belgacom en Bourse
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Président du PS
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2004
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Privatisation Biac
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Président du PS
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