La Flandre, avec l’entregent du Ministre de la Défense belgo-flamande Pieter De Crem (photo), tente de nous imposer l’achat d’un nombre non négligeable d’avions de chasse américains, les F35 pour remplacer nos F16 (aux dépens des Rafale français plus performants et qui donneraient de l’emploi à la SABCA wallonne). Rappelons que dans les années 70 les F16 avaient été préférés aux Mirage français avec des pots-de-vin à la clé pour certains protagonistes de l’époque.
Si ce marché des F35 est passé, la Wallonie en sera victime à quatre reprises :
1. Le coût du F35 est disproportionné et touchera le budget wallon de façon indirecte.
2. L’industrie aéronautique wallonne (SABCA) ne retirera aucun avantage économique de ce marchandage américano-flamand.
3. L’achat des F35 impliquera de facto la fermeture de la base de Florennes située en Wallonie au profit de Kleine Brogel, un site « nucléaire » mieux adapté aux avions de chasse américains.
4. L’achat des F35 renforcera l’armée bénéluxienne (Etat belgo-flamand, Pays-Bas, Luxembourg) qui parlera néerlandais en interne et anglais en général (4,3 millions de francophones ne pèseront rien face à plus de 22 millions de néerlandophones).
Et dire que notre marine se trouve déjà sous la coupe des Pays-Bas, à Den Helder !
Ce dossier on ne peut plus clair démontre également le silence éclatant de Denis Ducarme (MR) et de Luc Gennart, recasé comme échevin à Namur et qui tout d’un coup se découvre « très belge ».
Le Bénélux, dès sa création, a toujours constitué un piège à francophones, puisqu’il est résolument tourné vers le monde anglo-saxon, en accord avec la sensibilité flamande et néerlandaise, et qu’il s’agit d’une construction antifrançaise.
Pour mémoire, la France représente la deuxième puissance militaire en Europe et les Pays-Bas l’une des pires armées de l’Union européenne dans une longue tradition historique.
1795 : capture sans coup férir par les révolutionnaires français de toute la flotte hollandaise à Den Helder.
1830 : les Hollandais décampent rapidement de Bruxelles après quelques jours de combat.
1831-1832 : un détachement français les boute hors de Belgique et surtout du port d’Anvers.
1914 : neutralité scandaleuse des Pays-Bas et accueil à bras ouverts du criminel de guerre Guillaume II. (vidéo : funérailles du Kaiser à Doorn)
1940 : défaite en quelques jours des Pays-Bas face à l’armée allemande. L’armée belge tiendra bien plus longtemps grâce entres autres aux chasseurs ardennais (Bataille de la Lys) et l’intervention anglo-française. Pour être honnête, les résistants armés sauveront l’honneur des Pays-Bas.
1995 : massacre de Srebrenica en Bosnie sous l’œil complaisant des casques bleus néerlandais.
Dans ce dossier, les Pays-Bas ont été condamnés.
On le voit : les francophones de Belgique seront en bien mauvaise compagnie dans cette armée des Plats Pays.
De plus, un État politiquement menacé comme le nôtre et surendetté peut-il se permettre de dépenser des milliards pour des avions de chasse ?
Mais il est vrai que Pieter De Crem rêve toujours de devenir secrétaire général de l’OTAN.
D’où sa complaisance certaine envers les Etats-Unis et leurs F35…
Question : que font nos représentants wallons dans ce dossier ?
L’armée belge est flamande : les Wallons cocus mais toujours contents ?
Source : dossier du Gerfa paru dans la revue Diagnostic d’octobre 2013