Le Premier ministre Elio Di Rupo est depuis des mois en campagne électorale avec la complaisance ou la bénédiction de certains médias.
Hier, il se trouvait tout sourire pepsodent à l’Université de Gand pour faire le panégyrique de sa politique gouvernementale. Rien que du bien, du consensuel, du beau, du grand. Elio Di Rupo qui quittait rarement le texte des yeux afin de masquer sa connaissance aléatoire du néerlandais aurait dû savoir qu’il existe un proverbe flamand (« Eigen lof stinkt ») qui dit en substance : « L’éloge de soi-même est puant ».
Cette prestation à vocation promotionnelle a été diffusée en direct sur le site de la RTBF dirigée par l’ami d’Elio, Jean-Pol Philippot, un homme sans état d’âme que d’aucuns ont surnommé l’anti-Voltaire tant sa servitude volontaire à l’égard du pouvoir en place dépasse toute mesure.
On le voit, la télévision d’État organise dès à présent la campagne électorale du candidat du PS (des parvenus ou non), c’est-à-dire Elio Di Rupo. Mais après le 25 mai 2014, il ne nous étonnerait pas que le Betinno Craxi de Mons se recycle à la Verhofstadt dans une brillante carrière à l’Union européenne…
Entre-temps, il suffit de parcourir la presse, qui est bien obligée de fournir ci et là au bon peuple quelques nouvelles douloureuses, pour apprendre que le mois de septembre a connu un nombre de faillites record et que les ménages belges sont de plus en plus endettés. En Wallonie, le chômage a augmenté pour la septième fois d’affilée !
Pour nous consoler, la presse nous dit que nous figurerions parmi les plus riches du monde en terme de fortune, mais elle oublie de nous dire que les inégalités entre les très riches et les très pauvres sont chez nous abyssales.
Conclusion du R.W.F. : la RTBF de Philippot l’anti-Voltaire, à huit mois des élections, roule dès à présent pour Elio Di Rupo !
Et cette combine Di Rupo/Philippot ne sera pas prise en compte pour le calcul des dépenses électorales du PS…