Les grandes banques « belges » sont dirigées quasi exclusivement par des Flamands: Johan Thijs pour KBC, Jos Clijsters pour Belfius, et Rik Vandenberghe pour ING. BNP Paribas Fortis a comme CEO Max Jadot, « étiqueté » francophone, mais bien qu’il soit parfait bilingue, il sera probablement bientôt remplacé par le Flamand Stefaan Decraene, ex-dirigeant de Dexia, groupe bancaire tristement célèbre pour ses deux faillites successives, sous la direction de ce personnage.
Chez Belfius (détenu à 100 % par l’Etat belge, et donc censé respecter un certain équilibre linguistique), tous les membres du comité de direction sont Flamands: Jos Clijsters (ex-dirigeant de Fortis au moment de la scandaleuse faillite de ce groupe bancaire et assurance), Dirk Gyselinck, Erich Hermann (erronément qualifié de francophone par la Libre), Luc Van Thielen, Dirk Vanderschrick, et Johan Vankelecom.
Quant aux banques de taille moyenne comme Argenta ou Delta Lloyd, elles sont aussi dans les mains de dirigeants Flamands. Cette mainmise flamande sur la secteur financier est aussi flagrante au sein de Febelfin, la fédération du secteur bancaire dirigée par le Flamand Michel Vermaerke.
Ce constat implacable n’est pas sans conséquence sur le recrutement du personnel, et sur les décisions relatives à ce que ces dirigeants flamands appellent les « départs naturels »: la cooptation entre Flamands jouent un rôle primordial. Inutile d’être bilingue: il faut être Flamand.
Selon le journal Le Soir, « Cela créerait un sentiment de frustration auprès des francophones et aussi un certain exode ».
Etonnant, non ?
Note : ajoutons-y la SNCB, BPost et un jour proche Belgacom…
Article publié sur le blogue Francophone de Bruxelles
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