Le Ministre des Pensions a plus que probablement choisi de provoquer les organisations syndicales en imposant ex cathedra sa réforme du système des retraites. Sans concertation ni négociation.
En effet, il y a dix ans déjà, il s’insurgeait contre le fait que des grèves étaient déclenchées avant même tout contact.
Mais aujourd’hui, il fait tout le contraire de ses propos. Il lance unilatéralement un plan de réforme des retraites sans réunir les représentations des travailleurs.
Compte tenu de son intervention précise et critique à l’encontre des syndicats en 2001, Van Quickenborne pouvait parfaitement anticiper la réaction de ceux-ci en 2011.
En politique, cela s’appelle ni plus ni moins que de la provocation délibérée…
A croire que le flamingant indélébile Van Quickenborne est là pour saboter le gouvernement du francophone Di Rupo !
Tant pis pour ceux qui croyaient naïvement à une pacification durable du pays…
note : par grève, on entend ici celle qui est annoncée par le dépôt d’un préavis de grève.
Monsieur Q, le faux-cul, au Vif : « Qu’est-ce qui a été mal fait ? »
Van Quickenborne, ancien membre actif du PTB (Amada) et du KVHV, étudiants nationalistes flamands (source : Knack, 5 décembre 2011)
Le KVHV du jeune Van Quickenborne
Question du sénateur Volksunie Vincent Van Quickenborne au Sénat le 9 novembre 2001 adressée au Ministre de l’Emploi :
La grève est généralement le signal le plus clair que la paix sociale est profondément perturbée au sein de l’entreprise. Depuis quelques années toutefois, les organisations syndicales n’hésitent pas à tirer des coups de semonce. Avant même que les négociations ne débutent, et donc avant que ne surgisse le moindre conflit social véritable, ces organisations montrent leur force en organisant une action. Ce qui ne favorise évidemment pas le bon climat des négociations.
Le premier ministre a lui aussi indiqué dans sa déclaration politique qu’il prendrait des initiatives pour renforcer la paix sociale en faisant intervenir un médiateur social dans les conflits sociaux lorsque l’une des parties s’adressait au pouvoir judiciaire.
Des initiatives sur ce plan s’imposent, compte tenu de la morosité des perspectives conjoncturelles et des nombreux conflits sociaux que l’on a connus ces dernières semaines. Des grèves ont ainsi touché, entre autres, De Lijn, la Sabena et la SNCB.
La grève à la SNCB a eu de lourdes conséquences pour les usagers, qu’il s’agisse des particuliers ou des entreprises. C’est ainsi que le port d’Anvers, pour lequel le transport par voie ferrée est d’une importance vitale, craint d’avoir subi de ce fait un préjudice commercial considérable.
J’aimerais dès lors poser à l’honorable ministre les questions suivantes :
Envisage-t-elle d’accéder à la revendication de l’organisation des entrepreneurs indépendants Unizo et du Bond van trein-, tram- en busgebruikers (BTTB), demandant l’instauration d’un service de base garanti lors des grèves des chemins de fer, et ce d’autant plus qu’une offre minimale garantie les jours de grève du rail existe déjà dans d’autres pays comme l’Italie ? Si tel n’est pas le cas, pourrait-elle m’exposer ses arguments de manière circonstanciée ? Dans l’affirmative, j’aimerais en savoir davantage sur le calendrier et les composantes de la mesure.
Quel est le point de vue de l’honorable ministre concernant le préjudice causé aux particuliers et aux entreprises du fait de la grève ? Qui doit l’assumer ? L’attribution de la personnalité juridique aux organisations de travailleurs et aux organisations d’employeurs pourrait-elle résoudre le problème ?
Ses deux questions parlementaires de 2001 au Sénat concernant les organisations syndicales