Le président du conseil d’administration de Belfius, Alfred Bouckaert, a démissionné de ses fonctions.
« Cette démission est liée à un dossier de fraude fiscale ancien, reposant sur le mécanisme de la Quotité Forfaitaire d’Impôt Etranger (QFIE) abrogé en 1992 à la suite de plusieurs scandales impliquant des banques qui avaient abusé du dispositif pour certains de leurs clients. Parmi ces banques, figurait le Crédit Lyonnais Belgium dirigé par M. Bouckaert de 1989 à 1994. » expliquent De Tijd et La Libre de ce jeudi.
En 2000, M. Bouckaert avait été inculpé à la suite de l’utilisation de ce mécanisme pour des investissements en Corée. Il était alors question de faux en écriture et de fraude fiscale.
Même si les faits sont vieux de 13 ans. Le dossier pourrait être renvoyé devant le tribunal correctionnel.
Conclusion : fin 2011, le gouvernement fédéral a osé désigner une personne inculpée depuis 10 ans pour des faits gravissimes dans le monde bancaire à la tête d’une banque dont il est l’actionnaire.
Nul doute que la fameuse « prescription à la belge » permettra prochainement à M. Bouckaert de revenir dans le circuit (à pistons).
Photo : le logo de la lutte contre la discrimination de la Fédération Wallonie-Bruxelles plagié par Belfius.
