Une étude « démonterait » certains clichés sur l’institutionnel : l’opposition sur l’institutionnel ne serait pas uniquement Nord-Sud. C’est ainsi que La Libre commente l’étude commune à la VUB et à l’UCL. Nos chercheurs ont interrogé 243 parlementaires fédéraux, communautaires et régionaux et leur ont demandé de prendre position sur les compétences des régions et communautés.
Sans surprise, le Vlaams Belang et la N-VA sont en faveur d’une autonomie radicale et arrivent juste devant le CD&V. Ce qui fait tout de même 60% des électeurs flamands, mais c’est le R.W.F. qui tire cette conclusion mathématique !
Viennent ensuite le MR et le VLD. Le MR prône une autonomie des entités fédérées plus importante qu’Ecolo, le cdH, le FDF et le PS mais le parti libéral est cependant davantage en faveur d’une autonomie renforcée que le SP.A et Groen ! On s’en doutait : de toute façon, la gauche flamande ne représente qu’un peu plus de 20%…
Quant au MR, sa propension à plus d’autonomie est très modérée par rapport à ce qu’exigent la N-VA, le Belang et le CD&V de Kris Peeters ! Et même une partie du VLD.
Les chercheurs se sont aussi intéressés à la question identitaire. Les parlementaires N-VA s’identifient ainsi, pour la majorité, comme uniquement flamand. Une minorité (26,1 pc) se sent d’abord flamande mais également belge. Les autres députés ont une double nationalité (histoire pour les Flamands d’utiliser le double langage et d’anesthésier les Wallons).
Par ailleurs, la crise politique est due « à la différence de contenu entre la vision des francophones et des Flamands », selon une majorité de parlementaires. C’est ensuite la faute des partis de l’autre communauté qui prévaut.
Conclusion : il paraît que l’étude démonte certains clichés de l’institutionnel. Cherchez l’erreur.