A peine deux jours après la prestation de serment de l’équipe de M. Di Rupo, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté les modifications apportées à l’arrêté du 15 septembre 2006 fixant les critères et modalités d’octroi des subventions de fonctionnement aux télévisions locales. Le forfait de chaque télévision locale passerait ainsi de 75.000 euros indexé (soit, en 2011, 83.000 euros) à… 155.000 euros !
Il s’agit d’une augmentation de près de 90%. Le R.W.F. espère qu’il obtiendra au moins 2% d’antenne lors des prochaines élections provinciales d’octobre 2012. Ceci dit, il reste persuadé que la plupart des journalistes régionaux font objectivement leur travail d’information, en dépit des pressions de leur hiérarchie le plus souvent étiquetée PS, c’est-à-dire aux mains d’un berlusconien douceâtre et subtil, Elio Di Rupo pour ne pas le nommer.
Il est bon de rappeler ici que les chaînes publiques françaises donneront la parole au moindre candidat à la présidence de la République, ce qui n’est évidemment pas le cas en Belgique francophone, une région dont la plupart des responsables se targuent de promouvoir au quotidien la libre pensée au même titre que d’autres agitent un hochet avant de passer la commande au comptoir…
Di Rupo-Philippot-Di Rulot-(compresseur) : une télévision d’Etat au plus haut niveau
Au moins, un homme politique a cru bon de réagir à ce dumping de la RTBF :
« La RTBF est le chouchou du gouvernement depuis des années. Je ne perçois pas l’équilibre absolument nécessaire dans le secteur audiovisuel francophone entre le privé et le public. En outre, la RTBF va «manger » les télévisions locales à très court terme dont l’avenir est menacé » dénonce P.-Y. JEHOLET (MR).