La plupart des cadres du R.W.F., contrairement aux Belgicains forcenés, ont fait l’effort d’apprendre le néerlandais, la langue de la majorité du pays.
Nous parcourons régulièrement la presse flamande, du populaire Laatste Nieuws au Knack en passant par les périodiques flamingants comme Doorbraak par exemple.
Nous savons mieux que nombre de journalistes de la presse officielle francophone comment évolue la Flandre.
Ainsi, le Knack de cette semaine a effectué un sondage auprès de 2.000 membres de l’ACW (l’équivalent du Mouvement Ouvrier Chrétien et de ses satellites), une ACW frappée par un scandale de montage financier avec Dexia (les actionnaires étaient avantagés par rapport au quidam, qui avait tout perdu, etc.) qui a entraîné la démission de l’onctueux Steven Vanackere (CD&V).
Les résultats sont étonnants : en 2010, 29,4 % de ses membres votaient déjà pour la N-VA !
Le CD&V récoltait 25,5 % et le Vlaams Belang… 7,8 % malgré l’interdit jeté sur les membres de l’ACW qui osent se réclamer de ce parti d’extrême droite.
Depuis le scandale des chipotages honteux de l’ACW (ex. tentative de recours aux intérêts notionnels qu’elle n’arrêtait pas de condamner par la voie officielle), la donne a largement changé,
Qu’on en juge en 2013 :
N-VA : 37,2 % (+8%)
CD&V : 21,6 % ( -4%)
Vlaams Belang : 10,3 % (+2,5 %!)
On le comprend, les quelques pourcents qui manquent à la N-VA pour être majoritaire en Flandre avec le Belang (il faut plus ou moins 61 sièges sur 124 selon le décompte électoral) commencent à se profiler.
Mais de tout ceci, les médias francophones n’en ont cure.
Dormez, bonnes gens, tout va bien. Mais le réveil sera dur.
Pour mémoire, l’ACW avec le MOC était l’un des grands piliers de l’Etat belge rompu à la combine.