Le Rassemblement Wallonie-France, comme son nom l’indique, préconise au nom de l’identité profonde des Wallons, la réunion de la Wallonie à la France, selon des modalités à convenir.
Le principe et les modalités de cette réunion ne peuvent provenir que de l’expression démocratique d’une majorité de Wallons.
En tout état de cause, toute possibilité de rapprochement pragmatique avec la République française est de loin préférable au triste statu quo actuel voulu par le gouvernement wallon, dans un cadre belge où les Wallons n’ont plus d’avenir ni de raison d’espérer.
Certains nous disent : « Nous serons les Corses du Nord » (ce qui est faux, les Corses sont choyés par Paris). De toute façon, les Wallons sont déjà des citoyens de seconde zone au sein de l’État belge confisqué par la Flandre.
Le nationalisme flamand tenace et vindicatif jusqu’à la mesquinerie est occupé à achever l’État belge. Qu’on le regrette ou non, celui-ci est déjà une coquille quasi vidée de sa substance : une famille royale (qui ne montre pas le bon exemple), de vaillants Diables rouges suffisent-ils pour constituer une nation ?
Non, bien évidemment !
Que les Flamands décident ou non de prendre leur indépendance sous l’une ou l’autre forme ne dépend pas de nous, Wallons.
Par contre, il dépend de nous de savoir si nous pouvons nous contenter d’attendre une rupture imposée aux conditions de la Flandre ou de subir à défaut un statut « colonial » renforcé.
Il faut le dire avec sérieux : « Les Wallons deviennent des apatrides dans leur propre pays ! »
Rappelons que l’État belge flamandisé a largement contribué au déclin économique wallon.
Cet État a préféré réserver ses investissements au développement de la Flandre plutôt que de venir au secours d’une Wallonie en pleine reconversion industrielle (création de Sidmar à Gand en concurrence avec la sidérurgie wallonne dans les années 60, développement du port d’Anvers, etc.)
En réalité, le fédéralisme à la sauce belge est venu trop tard. Il a d’ailleurs laissé au pouvoir belgo-flamand la maîtrise de compétences capitales : politique monétaire et financière, sécurité sociale (les retraites), législation linguistique, etc.
La majorité de la Flandre, à travers son nationalisme rabique et ses chantages incessants, continue à peser lourdement sur l’avenir du peuple wallon.
Mais vous me direz : « Quels désavantages y aurait-il à se rapprocher institutionnellement de la France ? »
Aucun !
Les régionalistes wallons n’y perdraient rien puisque la France est en voie de régionalisation accélérée et que la Wallonie pourrait bénéficier d’un statut particulier de type Alsace-Moselle.
Les partisans de l’Union européenne n’y perdraient rien puisque la France est l’un des moteurs de la construction européenne.
Et même les nostalgiques de la Belgique de papa n’ont rien à perdre en cas d’adhésion à la solution française.
Le premier effet de cette union consisterait à rassurer et renforcer des Wallons aujourd’hui confrontés à l’exténuante « Question belge » où ils jouent le rôle de simples figurants ou de boucs émissaires.
N’ayons pas peur de l’avenir : avec la France à nos côtés, nous ne sommes pas seuls !
Le rapport de forces imposé par la Flandre, selon la loi du nombre, serait enfin inversé en faveur des Francophones.
Laurent Brogniet
Président du R.W.F.
Notre argumentaire réactualisé