Il fut un temps où la fonction de gouverneur d’une province représentait le couronnement d’une carrière.
Elle était réservée à une personnalité politique considérée comme un sage parmi les sages.
Les temps ont changé. Tommy Leclercq, qui est un pur apparatchik comme seul le PS wallon peut encore en produire en Europe occidentale, devient à 42 ans gouverneur du Hainaut, apparemment une chasse gardée de l’Empereur. Ecolo, en quête de mandats, avait bien protesté. Mais on lui a promis en échange quelques mandats bien rémunérés dans de quelconques et foisonnantes intercommunales. Le troc pratiqué au néolithique est donc toujours à la mode chez nous.
Selon la carte de visite publiée sur le site du PS ,Tommy Leclercq est un humaniste moderne (belle langue de bois : on préférait les humanistes de l’ancienne école pour leur désintéressement !). Il est actif depuis vingt ans dans les instances dirigeantes de la Région wallonne. Il a notamment été le Chef de Cabinet du Ministre-Président du Gouvernement wallon, à l’époque Elio Di Rupo, et est actuellement Chef de Cabinet adjoint du Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville, en charge du Tourisme, Paul Furlan (toujours lui !).
Après sa déconfiture aux dernières élections communales (Lobbes), voici Leclercq recasé dans une fonction de prestige.
Au sein du Cabinet Furlan, Tommy Leclercq a promu un tourisme à destination d’une clientèle « à haut pouvoir d’achat et très cultivée ».
Voici des objectifs très « socialistes ». Jules Destrée, fondateur de l’éducation permanente (l’accès à la culture pour tous), doit se retourner dans sa tombe.
On le comprend, le corbeau Di Rupo, contrairement à la fable de La Fontaine, ne laisse jamais tomber le moindre fromage…
Remarquons dès à présent que Leclercq n’est pas trop gourmand en matière de cumul de mandats : il n’en a que cinq rémunérés.
Bonne retraite, Tommy. A 42 ans, tu as bien mérité de la Wallonie en marche !
Tommy Leclercq, un pote à Di Rupo !
Le bras droit de Di Rupo mouillé dans une organisation criminelle