Il fallait les voir ce soir sur les plateaux de RTL puis de la RTBF (les deux dirigeants de ces médias sont des amis personnels d’Elio Di Rupo) dérouler leurs boniments. Pour Laurette, Jean-Michel, Charles et Joëlle, bien entendu ! l’accord conclu avec leurs sympathiques voisins est historique !
Le problème c’est que personne ne connaît la teneur précise des textes à couler dans la Constitution ou sous forme de loi. Un exemple : les élections fédérales et régionales seraient désormais simultanées. Mais une clause précise que cette trouvaille doit être approuvée par les Parlements régionaux.
Or, en Flandre, il ne semble pas y avoir de majorité pour voter cette révolution électorale…
Que l’on nous comprenne bien : un accroissement de l’autonomie de la Wallonie ne nous empêche pas de dormir, mais nous doutons que les moyens afférents suivent et, surtout, que la classe politique wallonne, inféodée à un PS demeuré affairiste et clientéliste, soit capable de gérer avec rigueur ces nouvelles compétences.
La récente affaire Zaks, haut fonctionnaire PS de la Fédération Wallonie-Bruxelles (à ne pas confondre avec la Fédération de Russie) a prouvé que le PS du futur baron di Rupo di Calabria était moins que jamais réformable.
La bande des quatre qui continue à mettre la Wallonie en coupes réglées a simplement changé de couleur après cette énième réforme de l’Etat « historique » qui prépare la suivante : elle se vêt de jaune et noir en faisant des risettes à son surveillant flamand.
Quant à l’opposition francophone, elle pourrait bientôt se réduire à trois députés d’un parti cramponné à la Belgique et à sa monarchie prolifique, en dépit de la verve de quelques brillantes personnalités. D’autant plus que le désir d’Ecolo de profiter du pouvoir est gigantesque !
ndlr : entre-temps, les écologistes se sont fait éjecter sous la pression des Flamands « modérés ». Comme quoi, leur docilité n’aura servi à rien…