La Belgique s’est fait aujourd’hui connaître dans le monde entier comme une terre d’accueil des multimillionnaires français. Mais sait-on que de très nombreux Belges quittent chaque année notre « pays de Cocagne », non seulement pour des motivations pécuniaires et de plan de carrière, mais également pour de multiples autres raisons comme découvrir d’autres horizons, rejoindre leur conjoint ou se confronter à d’autres manières d’envisager le travail, la création, les possibilités de développement au sein d’une entreprise étrangère ?
Ainsi, les Belges sont de plus en plus nombreux à venir travailler en France.
A ce propos, soulignons encore une fois que les travailleurs et les cadres sont nettement moins imposés en France qu’en Belgique et que le coût de la vie, hormis le prix de l’immobilier à Paris, est moins élevé que chez nous. Mais de nombreux cadres expatriés bénéficient souvent de logement de fonction ou à prix réduit.
Aujourd’hui, quelque 560.000 Belges sont installés à l’étranger. Annuellement, on compte un minimum de 5.000 départs « nets » par an (solde migratoire).
En 30 ans, le nombre d’expatriés belges a triplé, passant de 1,5 départ à 4,7 départs pour 1.000 habitants. Parmi les pays les plus prisés par nos expatriés belges, la France arrive nettement en tête, suivie des autres pays européens, des États-Unis et du Canada, plus particulièrement le Québec francophone pour les raisons que vous devinez. Le trilinguisme ou le bilinguisme du Belge et bien sûr la connaissance du français constituent un atout indéniable pour toutes les fonctions proposées dans les anciennes colonies belges et françaises (qui sont beaucoup plus nombreuses que les nôtres).
Autres destinations convoitées autant pour des raisons professionnelles, pécuniaires que… climatiques : les DOM-TOM. Les départements d’outre-mer – Guadeloupe, Martinique, Réunion et Guyane –, qui font partie de la France, donc de l’Europe. Les formalités y sont simplifiées. Or, ce sont des pays où l’on manque souvent d’ingénieurs, de techniciens, d’ouvriers spécialisés, de médecins, d’infirmiers…
Enfin, contrairement à une idée reçue, surtout en ce qui concerne les Belges installés en France, les retraités expatriés y sont nettement minoritaires : « Les Belges de plus de 55 ans ne représentent que 13 % des expatriés ! », souligne-t-on à l’UFBE (Union Francophone des Belges à l’Étranger).
Source : Le Soir – 19 janvier 2013