Décidément l’agressivité de la Flandre politique et économique est sans limite.
On vient d’apprendre que suite à des recours, la Chambre néerlandophone du Conseil d’État vient une nouvelle fois de refuser un permis de bâtir relatif au RER délivré par la Région de Bruxelles-Capitale.
« Motif invoqué : le projet concerne indirectement la Région flamande parce qu’une petite partie de la gare de Linkebeek non directement concernée par les travaux est située sur son territoire. Les documents officiels de l’enquête publique auraient donc dû être de ce fait présentés uniquement en néerlandais à Bruxelles. »
Cette décision plus que légère démontre une fois de plus la volonté affichée de la Flandre de faire triompher son point de vue linguistique au-delà de toute considération pratique et contre le bon sens de l’intérêt général.
Pire ! La Flandre montre ici son projet rampant de saboter la partie francophone d’un projet fédéral, c’est-à-dire la ligne RER Bruxelles-Nivelles en utilisant un prétexte administratif des plus mesquins.
Et une fois de plus, la Chambre du Conseil d’État s’est révélée clairement partisane.
Enfin, l’on constatera la non-réaction francophone habituelle, hormis celle du courageux Ministre président de la Région de Bruxelles-Capitale, Charles Picqué, et la minimisation de la décision par la presse francophone qui parle de « problèmes linguistiques » au lieu d’attirer l’attention de son lectorat sur le fait bien réel que la Flandre bloque sciemment les tronçons du RER vers la Wallonie.
Source : La Libre du 18 décembre