Événement attendu en cette fin d’année : la décentralisation du prestigieux Musée du Louve dans le Pas-de-Calais, à Lens, une ancienne ville minière qui est devenue bien coquette et accueillante ces dernières années grâce à une politique de reconversion intelligente de la part du pouvoir municipal. Et, aujourd’hui, avec l’aide de Paris qui a choisi Lens parmi plusieurs villes candidates à cette décentralisation muséale.
Paris ne leur a d’ailleurs pas envoyé des croûtes ou des fonds de caves.
Le visiteur pourra y admirer La Liberté guidant le peuple ou La Sainte-Anne de Léonard de Vinci en personne !
Quel contraste avec la politique centralisatrice et élitiste de Michel Draguet, responsable des Musées Royaux des Beaux-Arts. L’idée de décentraliser en Wallonie ses collections ne lui vient même pas à l’esprit !
La décentralisation du Louvre à Lens créera de nombreux emplois et dynamisera la ville. Elle n’est située qu’à une cinquantaine de kilomètres de Tournai et l’art de vivre y est le même que chez nous : bon enfant.
Le Centre Pompidou s’est également décentralisé à Metz et la ville lorraine en ressent déjà les effets bénéfiques.
Sans transition, les TEC viennent d’annoncer la fin de la gratuité pour plus de 100.000 personnes âgées !
Pendant ce temps, plusieurs départements français et même des régions entières ont décidé que l’ensemble de la population ne paierait qu’un euro pour circuler via les transports en commun sur l’ensemble de leur territoire. Ceux-ci, par endroit, ont d’ailleurs quadruplé leur offre de fréquence de transport. C’est une expérience pilote, mais elle semble porter ses fruits en matière de désengorgement urbain et d’intermodalité.
Il est vrai que les TEC ont besoin d’argent de façon récurrente dans la mesure où cette société s’est morcelée sous la pression des baronnies locales et de ses nombreux mandataires cumulards largement rémunérés pour un résultat, disons, mitigé (TEC Liège,TEC Charleroi, TEC Brabant wallon, etc.)
Les Flamands pragmatiques ont unifié depuis longtemps la société DE LIJN…
Pour l’anecdote qui n’en est pas une, le billet aller-simple de la STIB à Bruxelles s’élève à 2 euros contre 1,60 euro à Paris bien mieux quadrillé par la RATP que la capitale de l’Etat belge par la STIB. Ce billet aller-simple est valable pendant 1h30 et donne l’accès à l’ensemble du réseau parisien (métro, bus, RER et tramway, funiculaire de Montmartre). Le carnet de 10 tickets plein tarif coûte 11,60 euros contre 13 à Bruxelles. Et contrairement à Bruxelles, les possibilités de réduction sont nombreuses.
Au fait, de nombreux témoignages du personnel SNCB et d’association d’usagers nous affirment que terminer le RER versus Brabant wallon en 2022 relève de l’utopie.
Qui sait si ce ne sont pas les Français qui l’achèveront !
Ce n’est évidemment pas la presse francophone belge qui évoquera ce genre de sujets : elle joue sa survie et dans ce cas de figure la France représente son plus grand danger. C’est l’ennemi à abattre.
Il faudrait consacrer une thèse universitaire à la diabolisation de la France dans les médias francophones belges depuis 1999…