Le gouvernement français a décidé une hausse de 160% des accises sur la bière. Toutes les bières, même les françaises, alors que notre presse suggère que seules les bières belges sont visées.
Elio Di Rupo s’est rendu à Paris pour plaider la cause du secteur brassicole, après avoir discuté du dossier « Arcelor-Mittal » avec le Président François Hollande. A tort ou à raison, ce dernier n’a pas cédé d’un pouce. Son argument : « Malgré cette hausse, la France ne se situe qu’au 10e rang en matière de taux de taxation. »
Il a même mouché Elio Di Rupo en évoquant certains régimes fiscaux belges privilégiés qui ont fait l’actualité outre-Quiévrain : « Nous sommes également attentifs à toutes les règles fiscales qui peuvent exister en Belgique. » Il faisait évidemment allusion à l’accueil triomphal des autorités réservé aux milliardaires français exilés à Bruxelles dans notre riant paradis fiscal des rentiers. Di Rupo ou l’arroseur arrosé en quelque sorte…
Enfin, il convient de noter que la France brassicole est fortement touchée par cette augmentation des accises sur la bière.
Comme le relate un article du Nouvel Observateur (70% de la bière consommée en France est produite dans l’Hexagone).
Remarquons que le monstre INBEV (autrefois Jupiler) ne cesse d’augmenter le prix de ses produits.
Sans état d’âme pour le consommateur belge.
Autre dossier : Arcelor-Mittal qui a décidé de fermer le site de Florange (Lorraine). Contrairement à ce qui s’est passé en Belgique, le gouvernement est directement monté aux créneaux. Il parle de la possibilité de nationaliser partiellement ce secteur sidérurgique.
Il est vrai que l’impact et les menaces de la République française touchent davantage le magnat de l’acier que les protestations fades de l’État belge qui a déjà laissé filer à l’étranger tant de fleurons de son économie.