Mitterrand a obtenu sa pyramide du Louvre, Chirac son musée du Quai Branly et Sarkozy avait en poche son projet de Grand Paris.
Notre Elio Di Rupo, le véritable maître de Mons (environ 100.000 habitants, soit une ville française de moyenne importance), a l’ambition de faire édifier une gare pharaonique qui n’a aucun rapport avec les besoins réels des Montois. Ajoutons que ceux-ci adorent leur gare des années 50′ au charme désuet et empreint de nostalgie positive.
A Mons, la future gare doit être construite par l’architecte Calatrava, le bon génie de la gare de Liège-Guillemins. Pour Mons, le budget de départ à charge de la SNCB était estimé à 37 millions d’euros. Mais ce montant est quatre fois plus élevé aujourd’hui puisque le second projet, plus luxueux, a été en fin de compte choisi.
« La gare de Mons va donc coûter beaucoup plus cher que prévu. Le montant s’élève à 155 millions d’euros soit plus de quatre fois le montant initial. Un budget qui couvre la gare, la passerelle, les parkings souterrains et la maintenance du site ferroviaire. »
Comme le disent les opposants au projet, cette dépense est totalement indécente en temps de crise et d’austérité.
On ne peut pas leur donner tort. Il est certain que cette dépense dirupienne lèse gravement les intérêts du rail wallon, puisque l’enveloppe qui lui est chichement dévolue par la SNCB flamandisée permet à celle-ci d’opérer des coupes sombres en Wallonie en invoquant, entre autres, le coût de l’investissement montois.
Pire ! Il n’est pas sûr que la nouvelle gare de Mons sera terminée quand la ville sera capitale européenne de la culture en 2015.
Ce serait un coup dans le Grand Large en quelque sorte !