Alors que le sentiment d’insécurité est loin d’être apaisé dans nos contrées, notre Elio Di Rupo et ses amis flamands songent à faire des économies dans le budget du Ministère de l’Intérieur. Il est vrai que depuis les dernières élections communales à Bruxelles, Joëlle Milquet, en charge du secteur, ne semble plus en odeur de sainteté auprès du Premier ministre.
Hasard de l’actualité, mais il n’y a pas de hasard dans le domaine de la politique, le bourgmestre d’Anderlecht (MR) avait demandé l’appui d’un hélicoptère vertical de surveillance suite à de nouvelles échauffourées entres bandes rivales dans cette zone de non-droit qu’est devenue la place Lemmens, située à deux pas de l’Hôtel de Ville (là-même où les actes civils des enfants du Prince Philippe ont été actés !) et de la gare du Midi, notre vitrine ferroviaire internationale.
Autant dire que l’hélicoptère requis n’est jamais arrivé. En cause, selon la DH, « la difficulté de la police fédérale de payer le carburant de ses hélicoptères ».
« Depuis la semaine passée, le personnel ne peut plus se ravitailler dans les stations civiles des aéroports : les cartes de carburant sont bloquées, en tout cas provisoirement. » Dans la sphère administrative, on connaît toute la puissance négative du mot « provisoire ».
D’autre part, les pompiers belges en ont plus qu’assez de l’inertie du gouvernement belge par rapport à leurs difficultés qu’ils vivent au quotidien sur le terrain.
Toujours selon la DH et selon le commandant Marc Gilbert, président de la Fédération, si le gouvernement ne prend pas de décisions en faveur du refinancement des services incendie, des actions seront organisées. « Nous avons fait des propositions pour tenter de trouver des solutions au problème de refinancement de nos services incendie, qui est estimé à 260 millions d’euros, mais on n’est clairement pas entendu par les ministres du gouvernement », déplore M. Gilbert. « Le gouvernement préfère opter pour la politique de l’autruche. »
Pourtant, ajoute le commandant Gilbert, les problèmes de sécurité liés à ce sous-financement doivent être réglés le plus rapidement possible. Et de citer par exemple le faible nombre d’heures de formations pour les pompiers belges (130 heures), le nombre trop restreint de pompiers par habitant (1 pompier pour 1.000 habitants en Belgique contre 13 en Allemagne, 4 en France ou 8 en République tchèque).
« Le coût par habitant pour les services incendie n’est que de 44 euros en Belgique, mais il atteint 66 euros au Royaume-Uni, 79 euros en France et même 84 euros en Allemagne. Alors qu’en Belgique, le nombre d’interventions a augmenté de 40% en dix ans. »
Rien n’a changé depuis 2008 : la France à la pointe, la Belgique à la traîne…
Pour l’anecdote, on notera que notre marine (devenue belgo-néerlandaise) a retardé sa mission africaine faute de l’aval du gouvernement et… d’un manque d’effectifs.
L’Etat belge ? Un Etat pour rire.
Ajoutons encore une plume mouillée au chapeau troué de l’Etat belge : arrêté avec 4 kg de cocaïne sur lui à Zaventem, un Brésilien est libéré faute d’interprète !
Conclusion : l’Etat belge est de moins en moins apte à remplir ses missions de sécurité à l’égard de sa population, ainsi que ses engagements militaires vis-à-vis de ses alliés.