Certes, on lui reconnaît de brillantes études en Sciences. Il paraît qu’il fut Lecture member of staff de l’Université de Leeds, en Grande-Bretagne, un titre qui aurait dû faire de lui un bon anglophone, ce qui n’est manifestement pas le cas. Quant à sa connaissance du néerlandais, n’en parlons pas !
Après ses études, Elio Di Rupo ne connaîtra plus que les sphères universitaire et politique.
Ce qui signifie qu’il n’a jamais côtoyé de près et au quotidien le monde du travail.
On se souviendra peu de son passage à l’Enseignement de la Communauté française, un ministère qu’il cédera rapidement à sa camarade Laurette Onkelinx aux « réformes » calamiteuses (depuis cette période, notre Enseignement est en queue de peloton européen).
En tant que Ministre des Communications, puis Vice-Premier ministre et Ministre de l’Economie, il devient le plus grand privatiseur d’entreprises publiques. Ce qui ne l’empêchera pas de viser une fonction d’administrateur chez Dexia avant de faire une reculade face au tollé que cette ambition et ce cumul suscitèrent.
Comme Ministre président wallon fugace (moins de deux ans), il initie le Plan Marshall, une série de mesurettes qui n’ont pas réussi à effacer de nombreux indicateurs négatifs de notre Région (taux d’activité trop faible, chômage structurel élevé, extrême politisation de l’administration régionale, dette publique officielle et « cachée », PIB régional modeste, etc.).
Enfin, nul ne peut affirmer que le Parti Socialiste a été assaini sous la houlette de Di Rupo. Des affaires ressortent régulièrement d’un marécage que l’on devine profond : on pense à l’affaire Zachs de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou au parachutage du bouffon Daerden à Saint-Nicolas…
A quoi tient dès lors le succès apparent d’Elio Di Rupo ? A son excellente communication, servie comme de la bonne soupe par des médias aux ordres. Tout récemment, Le Soir a encore offert ce qu’il faut bien appeler une tribune préélectorale au PS sous forme d’une carte blanche expliquant pourquoi les socialistes allaient entrer dans un gouvernement d’austérité comme un mouton à l’abattoir. Le génie d’Elio Di Rupo, c’est d’avoir patiemment tissé un réseau qui lui permet de contrôler les principaux médias. Et de façon bien plus subtile que le grotesque Silvio Berlusconi…
Un tel parcours, tout en grisaille ou en demi-échecs, recalerait Elio Di Rupo dans la plupart des entreprises. Cet homme qui se voit promu Premier ministre au prix des concessions et des reniements les plus flagrants, relève de l’erreur de casting. Mais la Flandre n’est pas dupe !
Nov 15 2011