Nous conservons des contacts amicaux avec de nombreux membres et mandataires du FDF. Nous partageons souvent la même analyse en ce qui concerne les mesures vexatoires et les projets antifrancophones du Mouvement flamand avec la bénédiction du Ministre de tutelle Geert Bourgeois (N-VA).
Malheureusement, il faut bien constater que le FDF se configure strictement dans un cadre belgicain. Son projet : créer une Fédération Wallonie-Bruxelles dans la perspective d’une Belgique confédérale, souhaitée par la Flandre pour des raisons moins avouables, afin de sauver la Belgique et sa monarchie prolifique.
Il ne faut jamais oublier que le FDF a cosigné les désastreux accords du Lambermont qui accordent quasi d’office un échevin flamand par commune bruxelloise et une surreprésentativité des Flamands au Parlement bruxellois. Ce qui constitue une entrave catastrophique au principe sacré du suffrage universel.
Un des drames du FDF, c’est que certains membres du parti (minoritaires par rapport aux Bruxellois belgicains) sont rattachistes de cœur, à commencer par Olivier Maingain et sa garde rapprochée ou encore feu André Lagasse qui a participé à la création de la section du Brabant wallon du Mouvement wallon pour le Retour à la France en 1998, mais en l’occurrence il s’agit de rattachistes honteux qui ont donné la préférence aux charmes supposés du pouvoir localiste par rapport à leur idéal français.
Olivier Maingain n’a-t-il pas dit un jour : « il faut renforcer Bruxelles pour sauver la Belgique » (et la monarchie, cela va de soi).
Mais en 2002, il confiait : « Si suite à la poussée du nationalisme flamand – et je ne suis pas demandeur – l’État belge va vers l’éclatement, et on sera vite amené à voir quels sont les francophones décidés à tenir tête à ce nationalisme flamand, et que l’État belge éclate – ce qui n’est pas mon choix – je ne suis pas non plus partisan de la République des bords de Meuse avec José Happart pour président (…) Alors autant participer à la vie d’un grand État et d’une grande Nation. » Comprenne qui pourra !
Le FDF a présenté pour la quatrième fois de son histoire des listes en Wallonie, après trois échecs cuisants.
Le résultat : quelques représentants ici et là en nous mordant sur la marge, grâce à la dotation de l’Etat belge et à sa médiatisation.
Nous ne voyons pas ce qu’il apporte de dérangeant pour le système particratique et de copinage à la mode de chez nous.
Le FDF en Wallonie est un parti comme les autres (PS-CDH-MR-ECOLO) : il veut humer le fumet du pouvoir.
Devenir un quelconque satellite du PS pour se parer des apparences du pouvoir.
D’autre part, Olivier Maingain est menacé au sein même de son parti par les belgicains Gosuin et Clerfayt !
Enfin, rappelons que depuis des décennies, le FDF n’a jamais rien obtenu pour les francophones.
Un record en Europe pour un parti à vocation communautaire !
Le jour où Olivier Maingain dira publiquement qu’il privilégie des synergies avec la France, avec la République laïque, plutôt qu’avec la Flandre, il y aura peut-être une amorce de rapprochement entre nos deux partis.
Autant dire que ce n’est pas pour demain…