Petits et grands échos de Flandre.
Wouter Beke a commis une énorme bévue lors d’un entretien accordé au quotidien gratruit Métro.
Il a confessé que le CD&V n’avait plus d’histoire à raconter aux citoyens flamands. Un congrès doctrinal serait en préparation.
Le pire dans l’histoire, c’est qu’il a toujours repoussé les demandes de rénovation de son parti, notamment celles de Rik Torfs et d’Inge Vervotte.
Le catastrophique en matière de communication, c’est que Beke fait cet aveu de faiblesse trois semaines avant des élections cruciales pour son parti.
Pour la troisième année consécutive, trois années de crise européenne, le budget flamand est en équilibre.
Kris Peeters est de plus en plus populaire en Flandre. Et il n’est sûrement pas moins flamingant que Bart De Wever.
Enfin, ces résultats positifs prouvent que la N-VA est tout à fait capable de prendre ses responsabilités dans la mesure où le Ministre flamand du Budget est un N-VA.
Filip Dewinter a été invité personnellement par le président du Beerschot à donner le coup d’envoi de la partie Beerschot-Kortrijk.
Cet hommage présidentiel au Vlaams Belang n’a pas plus à tout le public du Kiel (heureusement !) : de nombreux joueurs du club sont d’origine étrangère et sont très appréciés par les supporters…
Pour terminer, le Knack a publié ce jour les questions qu’il avait posées à Bart De Wever. Celui-ci avait reporté la chose parce qu’il est débordé de demandes de la presse tant belge qu’internationale.
Rappelons que des médias proposent parfois de nous filmer occupés à distribuer des tracts. Un quotidien a même demandé un jour à Paul-Henry Gendebien de porter le béret basque, une baguette à la main.
Pour le coup, Bart De Wever a eu raison de différer l’entretien.
En effet, il y avait des questions du genre :
« Les arbres séculaires de la Place Roosevelt et de l’Avenue d’Italie doivent-ils être taillés ? »
On se moque du monde !
D’une façon plus générale, les élites du nord du pays n’ont toujours pas accepté le gouvernement Di Rupo.
Quand on lui demande ce qu’il pense de l’action du gouvernement, le VOKA – la fédération patronale flamande éclate de rire. Comme si, il était définitivement acquis que rien de bon ne pouvait sortir de cette équipe. Et, cela, constate Christophe De Caevel, en dépit de la présence, au sein de ce gouvernement de l’Open VLD, du MR et du CD&V, 3 partis qui n’ont vraiment rien de gauchiste. Et qui pèse tout de même 48% des députés de la majorité.
Les élites du nord n’ont toujours pas accepté ce gouvernement. Est-ce un hasard, le Nieuwsblad, ce matin est le seul quotidien à se gausser d’un Elio Di Rupo, occupé, en pleine assemblée générale de l’ONU à prendre des photos. Le même cliché dans le Soir apporte un autre commentaire. La Belgique est représentée à New York par Didier Reynders, Paul Magnette et Elio Di Rupo. Un trio exclusivement francophone.
Revenons à l’Echo et Christophe de Caevel. Quand un patron flamand déclare « La Flandre n’a pas voté pour cela. », ce n’est rien d’autre qu’une véritable négation du fédéralisme belge. Car les francophones non plus, n’ont pas voté pour la scission de BHV, la réforme de l’Etat ou la révision de la loi de financement mais ils ont fini par y consentir, par loyauté fédérale.
Attention, prévient l’éditorialiste, le clivage idéologique classique ( la gauche et la droite) recoupe désormais le clivage communautaire. Seuls 20% des flamands ont voté à gauche. Seuls 30% des francophones ont voté à droite.
Et l’éditorialiste rappelle : Si la Tchéquie et la Slovaquie se sont séparées, ce n’est pas à cause d’une flambée nationaliste, mais parce que l’un votait à droite et l’autre à gauche.
(extrait de la revue de presse de la RTBF par Nicolas Vanderschrik – 26 septembre 2012)