De nombreuses villes françaises préfèrent investir dans la culture plutôt que dans des gares pharaoniques comme à Liège et à Mons.
Deux ans après son inauguration, le Centre Pompidou de Metz (Lorraine) est le lieu d’exposition le plus visité hors de Paris. Le Centre est essentiellement consacré à l’Art moderne et contemporain, au sens large du terme.
Le Centre Pompidou-Metz (CP-M) constitue en effet la première décentralisation d’un établissement public culturel national, le Centre Pompidou à Paris, réalisée en partenariat avec une collectivité territoriale, la Communauté d’Agglomération de Metz Métropole. C’est un établissement public de coopération culturelle, dont les membres fondateurs sont l’État, le Centre Pompidou, la Région Lorraine, la Communauté d’Agglomération de Metz Métropole et la Ville de Metz.
Il s’agit donc d’une décentralisation triomphale après deux années d’existence.
Cette implantation a donné une véritable impulsion à Metz qui possède un riche patrimoine architectural. L’apport du tourisme lié au Centre Pompidou représente désormais 3% du chiffre d’affaires du commerce messin, ce qui permet de maintenir une croissance économique. Des centaines d’emplois ont également été créés.
Mais la ville de Metz possède une stratégie plus globale. L’implantation du Centre Pompidou est un « élément d’une stratégie à plus long terme. Son implantation doit créer un « effet de levier » pour la revitalisation du quartier de l’Amphithéâtre, sur d’anciennes friches ferroviaires » : un centre commercial, des logements, des bureaux et un centre de Congrès sont prévus pour 2014.
Cette transformation de Metz la lorraine est le fruit d’une volonté politique qui s’étale sur trente ans (création du Technopôle en 1984) et qui s’est résolument mise au service de l’intérêt général.
Le R.W.F. a appris la candidature de Paul Magnette (PS) à la mairie de Charleroi.
Malheureusement pour Charleroi, le R.W.F. est intimement persuadé que Paul Magnette n’a aucun projet d’envergure pour cette ville qui a compté dans l’Histoire de la Wallonie. Il s’agit d’un simple strapontin vers la présidence du PS. Une carrière politique, cela se construit. Envers et contre tous…
Paul Magnette n’a pas l’envergure ni la vision politique à long terme d’un Pierre Mauroy (Lille), d’un Jean-Louis Borloo (Valenciennes) ou d’un Jean-Paul Rausch (Metz), trois villes au nord de la France qui ont effectué une reconversion remarquable, malgré un passé industriel difficile.
Charleroi mérite mieux que l’opportuniste Magnette qui est aussi socialiste qu’un pasteur tyrolien.
Source : L’Echo