La N-VA, qui se porte mieux que jamais, fêtera joyeusement le dixième anniversaire de sa création au domaine de Bokrijk la semaine prochaine.
Le parti compte désormais plus de 20.000 membres (!) et tous les sondages privés (eh oui, cela existe jusqu’à la Sûreté de l’Etat) démontrent qu’elle continue de croître tout en engrangeant des ralliements importants. Concrètement, rien que cette semaine, la N-VA a enregistré l’arrivée de l’échevin anversois VLD Ludo Van Campenhout et celle de Karim Van Overmeire, ex-figure de proue du Vlaams Belang en Flandre orientale, ce qui lui donne un député supplémentaire. Mis bout à bout, les articles des journaux sont eux-mêmes révélateurs d’une évolution radicale des esprits qui s’opère chez nos voisins du nord.
Dans le désordre : une fabrique d’église près de Poperinge veut remplacer le coq, jugé trop wallon, par un lion ; les élèves flamands en ont plus que marre de devoir apprendre le français en lieu et place de l’anglais ; le patronat flamand exige une profonde réforme de l’Etat à l’occasion du pélerinage de l’Yser ; l’Ijzerwake 2011, pendant radical du même pélerinage, a réuni plus de 5.000 personnes ; la magistrature anversoise fustige la politique d’immigration ; les télévisions flamandes ne comptent plus retransmettre l’élection de Miss Belgique, etc.
Pendant ce temps, Le Soir désinforme la population en invoquant une prétendue menace de l’Europe visant à accélérer la formation d’un gouvernement belge.
La Commission européenne dément les rumeurs du Soir !
Et la RTBF déroule le tapis rouge devant les Flamands en leur donnant accès à ARTE, alors que la VRT n’accorde que très rarement la parole à des francophones.
Jean-Paul Philippot semble avoir définitivement choisi le sentier bourbeux de la collaboration zélée. Il est vrai que cet apparatchik peu éclairé sombrera en même temps que la Belgique.
Le R.W.F. profite de cet article pour saluer les membres du personnel de la RTBF qui accomplissent honnêtement leur travail quotidien en faisant abstraction des pressions d’un régime finissant (et de la rémunération plantureuse de leur Administrateur général encarté). Les travailleurs intègres y sont plus nombreux qu’on ne le croit. D’autant que les « restructurations » délirantes se succèdent au Boulevard Reyers dans une ambiance délétère !
Philippot prêt à vendre sa porsche pour le prix d’une skoda à la Flandre…