Action du 17 septembre aux Fêtes de Wallonie : reportage de la section de Namur
En mars 1999, le Parlement flamand votait à la quasi unanimité les cinq résolutions qui demandaient une profonde réforme de l’Etat dans la perspective de l’indépendance de la Flandre appelée de ses voeux par le Ministre président de l’époque Luc Van den Brande. Depuis lors, les partis francophones, uniquement préoccupés par le partage des mandats et la rente de l’Etat belge, ont fait preuve de l’inertie la plus totale, feignant de croire à « l’invincible unité » du Royaume. Aujourd’hui, la Flandre, aidée par le patronat et le monde universitaire dans ses études pointues et prospectives, possède au moins dix ans d’avance sur les francophones en ce qui concerne les implications concrètes des lois de financement qui sont aujourd’hui à l’ordre du jour des négociations. Il ne faut pas être devin pour comprendre que les « golden boys » de Di Rupo, autoproclammés « experts », vont bientôt se faire rouler dans la farine par leurs « bienveillants » voisins du Nord.
Philippe Moureaux, que l’on dit rusé, s’était lui-même laissé gruger lors de la Réforme qui permit la création de la Région de Bruxelles-Capitale, mais qui entraîna aussi un sous-financement structurel de Bruxelles et de la Communauté française.
Les mécanismes subtils élaborés de longue date par la Flandre feront en sorte que les nouvelles lois de financement grèveront lourdement les budgets de la Wallonie et de ses communes, dont beaucoup d’entre elles sont déjà au bord de la banqueroute.
En juillet 2008, le socialiste flamand Luc Vandenbossche ne confiait-il pas au Knack (numéro hors série) qu’il laissait toujours venir les francophones avec leurs propres chiffres et qu’à la fin du round la Flandre se retrouvait plus riche (et la Wallonie plus pauvre serait-on tenté d’ajouter).
Les dirigeants francophones seront un jour comptables devant l’Histoire de leur manque d’anticipation et de vision d’avenir pour la Wallonie et Bruxelles.