Il serait sot de prétendre que tout va mal en Belgique, mais affirmer que tout va presque bien comme le disent avec une belle constance MM. Di Rupo et Demotte, ne l’est-il pas davantage ?
Il suffit de lire la presse pour découvrir aujourd’hui que l’Etat belge est extrêmement vulnérable en matière de cybercriminalité, un secteur en plein essor.
Un Etat malveillant pourrait facilement ruiner la Belgique en deux temps, trois mouvements.
C’est la Sûreté de l’Etat qui le relate : « il suffit presque de pianoter sur Google pour avoir accès à un de ces logiciels dits Scada qui, par exemple, gèrent une éolienne ou toute autre infrastructure critique de la nation, et en perturber l’activité. »
Alain Winants, le chef de la Sûreté, donne bien d’autres exemples dans Le soir de ce mercredi.
Pour lui, la Belgique n’est pas loin du ridicule par rapport à ses voisins européens dans la lutte contre les cyberattaques.
L’Etat belge est ainsi toujours dépourvu de toute stratégie globale de cybersécurité, contrairement à la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou la France, qui ont déjà adopté leur propre stratégie et créé chacune leur organe de cybersécurité.
A l’origine de la carence belge, l’absence d’une agence de coordination qui fournirait une protection globale des systèmes belges d’information.
Sa conclusion semble montrer également que l’éparpillement des pouvoirs (fédéral, régional, etc.) empêche la mise en œuvre d’une politique globale de cybersécurité réclamée depuis… 5 ans !
M. Di Rupo nous l’a affirmé : dès qu’il y aura une cyberattaque d’envergure, il pendra les mesures préventives adéquates…