Le Vif du 25 mai 2012 consacre un dossier bien ficelé à la fracture belge.
La rédactrice en chef Christine Laurent évoque en termes lucides dans son éditorial le « divorce à la belge ».
Selon elle, la nouvelle réforme de l’Etat « est une étape décisive vers davantage d’autonomie pour les Régions, mais aussi un nouveau chapitre dans la chronique douloureuse d’un divorce annoncé.
Qui s’en étonnera ? Flamands et Wallons s’étripent depuis des années. Et les ondes répulsives des uns à l’égard des autres auront probablement raison de leur vie commune. »
Et de conclure :
« Au fil du temps, l’Etat devenu fédéral s’est enlisé, lui aussi, dans le délitement. Un Etat en trompe-l’œil dont les dernières bribes de pouvoir sont siphonnées par l’évolution institutionnelle. Et les réformes à venir, tant il paraît hautement improbable que Flamands et Wallons ont la moindre velléité de remonter le courant. C’est bien le plus inquiétant. Car, si la société peut fonctionner avec des dirigeants ordinaires, ce qui doit être extraordinaire, c’est la qualité des institutions. Déjà si vacillantes aujourd’hui, que seront les nôtres demain ? »