Aujourd’hui, de façon subliminale, le président de la N-VA évoque lui-même la plus grande peur de la Flandre : une France aux portes de Bruxelles avec qui il faudrait (re)négocier les frontières de la Flandre dans un rapport de forces qui lui serait fatalement défavorable. Il est vrai que la Flandre, vis-à-vis des francophones de Belgique, ne connaît que la loi du nombre et le rapport de forces, ce que les partis wallons ne semblent pas encore avoir bien compris.
Dans son entretien exclusif accordé au Groupe Sud Presse, Bart De Wever évoque notre option politique qui épouse les intérêts des Wallons.
Extraits :
« La façon dont la Wallonie regarde la France, c’est incroyable : « Si on nous laisse tomber, il reste la France. »
«[Di Rupo] est content que Hollande a gagné en France. Il va le voir en meeting, d’accord, mais qu’il soit le seul chef de gouvernement à Paris, lors de la fête de dimanche, cela va trop loin. S’il veut présenter la Belgique comme le énième département de la France (ndlr : faute grossière de De Wever, la Wallonie serait une Région à part entière et non un simple département comme il le dit), qu’il le fasse pour les francophones, parce que la Flandre n’en veut pas. »
Enfin, Bart De Wever ravive son idéal à court et moyen terme, en attendant l’indépendance de la Flandre ou son association sous une forme à négocier avec les Pays-Bas, d’une Belgique « coquille vide » où les Wallons deviendraient des citoyens de seconde zone, des Wallons qui penseraient « flamand » en français.
L’Histoire récente nous a appris qu’il suffit de quelques générations pour changer la culture et la mentalité d’un peuple pour autant que celui-ci soit bienveillant, voire passif ou rendu passif par des médias !