L’objectif de la réforme mise en application le 1er janvier 2019 consiste à répartir les missions entre les zones de secours locales et la protection civile fédérale, cette dernière devenant spécialisée dans les missions de longue durée.
Suite à cette réforme, la protection n’intervient plus systématiquement en renfort des services d’incendie en ce qui concerne le matériel. Les zones de secours locales doivent dorénavant disposer du matériel nécessaire complet ou procéder à des associations avec une zone voisine pour en disposer, ou encore faire appel à des sociétés privées.
Le gouvernement Michel a également imposé la neutralité budgétaire de cette réforme avec pour conséquence une diminution des effectifs de 479 à 313 équivalents temps-plein (une perte d’un tiers).
Les casernes ont été réduites de 6 à 2 : une pour Jan Jambon dans son fief de Braaschat, l’autre pour Philippe Goffin à Crisnée. Cette commune est située à deux pas du Limbourg, en Flandre.
Malgré le risque Seveso, la caserne de Ghlin (Mons) a été supprimée et avec la suppression de Libramont, la province de Luxembourg est devenue un immense désert.
Fait inquiétant en soi : aucune des deux casernes n’occupe une position centrale : en cas d’incident nucléaire à Tihange ou à Mol, elles se situent toutes les deux dans le couloir des vents dominants.
Le lieutenant-colonel Patrick Broeckx a d’ailleurs avoué en commission que la caserne de Crisnée ne pourrait pas intervenir à Tihange en cas de gros pépin.
Pour la CGSP, « il en faudrait une par province. Rappelons que les crédits alloués à la protection civile diminuent d’année en année.
Pour le syndicat, il est inacceptable que l’État fédéral se décharge ainsi d’une de ses fonctions régaliennes les plus fondamentales, celle de protéger la population. »
Tiré de l’article publié dans La Tribune de la CGSP de décembre 2021
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