Pour soutenir la Région wallonne dans la reconstruction des zones sinistrées, le fédéral veut bien accorder un prêt s’élevant à 1,2 milliard d’euros.
Il s’agit donc d’un prêt, et non d’un don comme naïvement espéré par Thomas Dermine et Elio Di Rupo. Ceux-ci ne devaient sans doute pas bien connaître le fonctionnement de nos institutions expliquées ci-dessous…
La Wallonie devra donc rembourser ce prêt au taux du marché alors qu’elle a déjà une dette abyssale et que les agences de notation sont tentées de dégrader la Wallonie dont la crédibilité budgétaire est plombée.
Lot de consolation : le taux réduit de TVA de 6% pour la démolition et la reconstruction et les mesures de soutien fiscal aux zones sinistrées devraient contribuer à l’effort de reconstruction. D’autre part, une série de mesures de soutien a déjà été prolongée.
Il s’agit donc d’une mise à disposition de fonds de la part du fédéral, comme n’importe quelle banque pourrait le faire, et non d’un don ou d’une solidarité quelconque.
La lasagne institutionnelle belge a d’ailleurs rendu impossible ce type de solidarité. En effet, la compétence sur le fond des calamités est régionalisée. Et la loi de financement ne permet pas au fédéral d’aider une région sans contrepartie en cas de catastrophe naturelle. D’où la naïveté de nos deux compères du PS.
Voici ce qu’a fait l’Allemagne dont les Länder sont également largement autonomes comme en Belgique :
Quelques jours après les inondations, le conseil des ministres a adopté une aide fédérale immédiate de 200 millions d’euros tandis que les régions, compétentes en matière de protection civile étaient amenées à verser une somme identique afin de parer au plus pressé.
« S’il s’avère que nous avons besoin de plus, alors nous donnerons plus », a promis Berlin au mois de juillet.
Conclusion : ce que Berlin peut faire, Bruxelles ne le peut pas.
Source principale : RTBF