La proposition du gouvernement flamand d’accorder un prêt ou une caution (sic) pour aider la Wallonie et les sinistrés des inondations est plus qu’équivoque. Surtout si l’on se réfère à cette déclaration de Bart De Wever, président de la N-VA ce dimanche :
« Si la Wallonie était un pays, le FMI interviendrait. Elle est dans une situation pire que la Grèce. Or la Grèce suit un programme pour obtenir ce financement. Les Wallons n’ont pas de tampon pour faire face à un désastre. Nous voici donc à nouveau dans la situation où ils disent : ‘Donnez-nous de l’argent s’il vous plaît’. Je pense qu’il faut aider les personnes en détresse. Mais je veux être très clair, la Flandre devrait jouer le rôle du FMI. On peut faire un prêt, on peut octroyer une garantie. Mais cet État providence qui reste en vie avec 60% des gens qui travaillent, c’est impossible. Vous ne pouvez pas continuer à le faire sur le dos des autres. »
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Pour l’anecdote révélatrice, on se souviendra des propos délirants de Bart De Wever publié dans L’Écho du 20 juillet 2015 :
« Il n’y a qu’une seule frontière qui a du sens en Europe, celle entre l’Europe romaine et l’Europe germanique. Et même après 50 ans de division entre l’Est et l’Ouest, c’est toujours cette frontière qui revient et qui prévaut. Les pays germaniques et les pays scandinaves. C’est la frontière entre le beurre et l’huile d’olive, entre la bière et le vin. »
« Les Romains sont certes montés jusqu’en Écosse mais là où leur influence était profonde et qu’ils ont pu romaniser, ils n’ont pas pu contrer l’influence germanique partout (ndr : les Écossais sont des… Celtes !) . Et cette frontière traverse notre pays. Nous sommes des mélanges. Les Flamands sont le plus latin des peuples germaniques tandis que les Wallons sont les plus germains des peuples latins [note : c’est ce que disait Léon Degrelle]. Et cet héritage a créé la frontière linguistique. »