Il y a deux semaines, le parti anversois PVDA-PTB a lancé une nouvelle campagne politique avec le slogan « Nous ne faisons qu’un ». Via un site web du même nom, le parti a distribué gratuitement des drapeaux belges et a vendu des masques buccaux et des T-shirts tricolores dans la perspective de l’Euro 2020.
Il s’agit d’un magnifique exemple de récupération politique du sport, une pratique courante dans les pays communistes de l’Europe de l’Est avant la chute du mur ainsi que dans toutes les dictatures. Un journaliste francophone ne disait-il pas récemment que les Diables Rouges constituaient le dernier ciment fédérateur de l’Etat belge.
Cette campagne s’appuierait sur une « bonne cause » (sic) et représenterait « un signal fort pour l’unité de notre pays ».
Il y a bien évidemment l’inévitable aspect business du Parti : on peut y commander un drapeau belge gratuit (c’est gentil) et pour 4 ou 10 euros, acheter un masque buccal ou un T-shirt avec l’inscription « We are one » (toujours cet anglais !). Il existe également des paquets de soutien contenant divers articles disponibles pour 50, 100 ou 200 euros, pour ceux qui souhaitent soutenir ce projet « ambitieux ». Ce dernier message ne s’adresse sans doute pas aux « pauvres ».
En France, aucun parti n’oserait récupérer les Bleus. Et certainement pas le Rassemblement national qui estime que les Bleus sont trop « bronzés ».
Nous serions cyniques que nous appellerions à voter PTB aux prochaines élections : c’est un puissant facteur d’évaporation de l’Etat belge. En Flandre, les communistes sont détestés. En réalité, depuis les années 30…
Bart De Wever a déclaré voici peu à un média flamand : « Ik haat de communisten. » (Je hais les communistes). Une large majorité de la Flandre pense également que le PTB c’est le « diable » et le « rouge ».
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