« Si Marine Le Pen était présente en Belgique, pourriez-vous voter pour elle ou son parti, le Front National qui a fait un carton aux récentes élections départementales chez nos voisins ? »
C’est la question que Le Grand Baromètre RTL-Ipsos-Le Soir a posé aux Belges en… avril 2015.
Un tiers (32%) des Wallons ont répondu « oui ». Comment interpréter cette proportion inquiétante ?
Selon RTL, ce sondage servait simplement à juger de la popularité de la présidente de l’actuel Rassemblement national : 32% des Wallons disaient ne plus avoir de tabous à envisager ce vote extrême, indépendamment de leur vote effectif dans l’isoloir. L’explication n’est pas très claire, c’est le moins que l’on puisse dire…
Heureusement, la Wallonie ne compte pas actuellement de parti d’extrême droite structuré avec une personnalité charismatique à sa tête.
C’est probablement le PTB qui fait office de parti antisystème, censé défendre les intérêts et la volonté du peuple.
Plusieurs études ont montré que les ouvriers français qui ont voté pendant des lustres pour le Parti communiste français votent désormais largement pour le Rassemblement national. D’une façon générale, la gauche traditionnelle lui a abandonné le terrain sur des thèmes prioritaires aux yeux du monde ouvrier et des laissés-pour-compte.
Dès lors, il nous semble très imprudent de se gargariser qu’il n’y a pas d’élus d’extrême droite en Wallonie dans la mesure où le terreau social wallon est le même que dans certaines régions françaises sinistrées.
Mai 14 2021