Ce jeudi, à la RTBF, Maxime Prévot, le président du CDH, se montrait critique à l’égard du feu vert accordé au très couru festival Tomorrowland (105 euros pour un jour). Cette autorisation aurait été prise par les autorités flamandes sous la pression de puissants lobbies.
Parallèlement le dernier Comité de concertation a enfin offert des perspectives claires aux organisateurs de grands événements. Les festivals en plein air seront à nouveau possibles à partir du 13 août, moyennant certaines conditions.
Et Maxime Prévot de préciser : « On a le sentiment quand même que le dernier Codeco a été un Codeco Tomorrowland. L’histoire de la gestion de la crise en Belgique a été une histoire de lobbying. Et le dernier en date : le puissant lobbying flamand pour permettre que Tomorrowland puisse se tenir. […]
Il y a quand même une incohérence très forte entre ce qui est tout d’un coup autorisé à relativement brève échéance et les secteurs qui ont dû pâtir d’une série de décisions qui apparaissaient très strictes. Je pense qu’il y a parfois eu du deux poids deux mesures. »
Cette date tardive ne plaît pas du tout aux organisateurs wallons : leurs grands festivals se tiennent plutôt au début de l’été. Dour, Les Ardentes, le BSF (Bruxelles), LaSemo et les Francofolies de Spa ont d’ailleurs renoncé à organiser leurs événements.
En Flandre, le Pukkelpop, du 19 au 22 août, se réjouit bien évidemment des décisions annoncées lors du dernier Codeco.
Par ailleurs, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR) est d’avis que les mesures « culturelles » sont déséquilibrées : « J’ai l’impression que la Flandre s’intéresse beaucoup aux grands événements culturels. Moi, je m’intéresse à toute la culture. »
Enfin, remarquons cette importante différence nord-sud : seulement 20% des non-vaccinés flamands sont toujours opposés au vaccin contre 38% en Belgique francophone.
Il nous semble clair que la crise sanitaire augmente le fossé entre des Flamands obéissants et disciplinés et des francophones frondeurs et nettement plus critiques (à tort ou à raison), notamment vis-à-vis de l’AstraZeneca. A l’instar des Français.