On fustige souvent le populisme mais il faut bien reconnaître que les politiciens alimentent parfois eux-mêmes ce phénomène. Nous passerons rapidement sur le fait que Georges-Louis Bouchez a placé la sœur de sa copine à la présidence du CA de la Loterie nationale.
Pour Géraldine Demaret, c’est le jackpot assuré !
Phénomène plus interpellant, les présidents de la N-VA et du MR sont descendus dans l’arène médiatique pour pratiquer un avatar des jeux du cirque de l’Antiquité. L’empereur Commode ne faisait pas autre chose (cf. le film The gladiator).
C’est ainsi que les rivaux politiques Bart De Wever et Georges-Louis Bouchez se sont affrontés ce jeudi dans l’émission flamande “The Container Cup” (chaîne Play4), dans laquelle des athlètes et des “bekende Vlamingen” (Flamands connus) participent à des épreuves sportives. Par sa présence, Bouchez pensait se rendre plus sympathique en Flandre alors qu’il y est détesté depuis que le MR a écarté la N-VA du gouvernement fédéral l’été dernier et qu’il affiche un unitarisme d’arrière-garde.
Bouchez espérait également pouvoir rencontrer De Wever lors de la phase de tests précédant l’émission mais ce dernier s’est esquivé ! Résultat final de ce cirque médiatique très prisé des Flamands : Bart De Wever a écrasé son rival politique. Le président du MR a réagi sportivement et souhaite inviter De Wever à dîner lors de la réouverture des terrasses le 8 mai. Dans une baraque à frites ?
« Leo vetus gallum iuvenem manducavit. » Comme à son habitude, Bart De Wever a salué sa victoire par une maxime latine : « Le vieux lion a mangé le jeune coq ». ‘Vae Victis » (« Malheur aux vaincus ! »), aurions-nous ajouté.
Pour Bouchez, la chose essentielle consistait à se faire connaître des Flamands en tant que personne. Et de conclure : « J’espère qu’ils ont vu que je ne suis pas le hooligan que les gens en Flandre pensent parfois que je suis. » (sic)
En réalité, ce personnage a surtout montré aux Flamands qu’il était un loser…
Le show en français (!) de Bouchez – vidéo
Illustration : le Gaulois Brennus à Rome au moment du Vae Victis