Le Département flamand Chancellerie et Affaires étrangères s’est penché tout récemment sur les transferts de la Flandre (et de Bruxelles) vers la Wallonie. « L’étude sur les transferts examine dans quelle mesure les contribuables d’une entité fédérée voient l’argent de leurs impôts revenir dans leur Région. Les flux d’argent commencent par les impôts et les cotisations sociales payés, passent en partie par les subventions fédérales à ces entités et reviennent par les allocations sociales, les pensions et autres dépenses du gouvernement fédéral. La différence entre ce qui est payé et ce qui est remboursé, ce sont les transferts. »
La Flandre verra prochainement ses transferts nord-sud passer de 5,8 à 7,2 milliards sur cette période, soit une augmentation d’un quart. Chaque année, environ 1.000 euros d’argent des contribuables flamands traversent la frontière linguistique.
Voilà qui donnera du grain à moudre aux nationalistes flamands, qu’ils soient corrects ou « adaptés ». Et comme d’habitude, lors de la prochaine réforme de l’État, les Flamands auront beau jeu d’exiger des régionalisations supplémentaires (justice, soins de santé, etc.) contre le refinancement de la Wallonie et en particulier de la Fédération Wallonie-Bruxelles perpétuellement au bord de la faillite.
Note : c’est le moment de rappeler cette phrase de Paul Magnette en 2016 : « Les Flamands ne nous achètent pratiquement rien. »
Source : De Tijd