Si vous êtes capable d’effectuer une mission d’expertise et que l’Etat belge vous demande de travailler pour lui, refusez carrément l’offre d’emploi.
Elle est plus que douteuse. Vous risquez même de mettre en péril votre entreprise que vous avez péniblement mise sur pied.
C’est ainsi qu’après la mise en demeure d’un médedin expert, un expert judiciaire se plaint d’un arriéré de 500.000 euros.
Le courageux n’hésite pas à évoquer le sabotage de certaines enquêtes par ces fausses négligeances de l’Etat belge.
Vous trouverez ci-dessous l’entretien avec Olivier Deblinde évoqué par le JT de RTL ce soir. Effrayant !
Une nouvelle affaire de retard de paiement a éclaté au sein du ministère de la Justice. Certains experts financiers qui travaillent pour le département n’ont plus reçu leur salaire depuis un an et demi. L’un d’eux se demande même si ces retards sont le fruit d’une volonté de « nuire aux enquêtes judiciaires ».
Les retards de paiement au sein du ministère de la Justice provoquent des situations particulièrement difficiles. L’arriéré que certains experts cumulent les oblige à emprunter de l’argent pour payer le salaire des employés qui travaillent avec eux, rapporte notre journaliste Julien Modave. « La situation est devenue invivable à tel point que pour l’instant, le ministère me doit à peu près 500.000€ pour une petite structure, a expliqué Olivier Deblinde, secrétaire général de l’Institut des experts judiciaires. Dans les prochains mois, si je n’ai pas reçu ce paiement, je vais devoir fermer boutique ».
Les honoraires sont contestés, ce qui allonge le délai
L’Etat l’a toujours payé avec au moins 6 mois de délai. Cependant, depuis 2011, il existe une contestation quasi systématique des honoraires qui allonge encore plus le temps d’attente.
Cherche-t-on à « nuire aux enquêtes judiciaires »?
Le cabinet de M. Deblinde, qui travaille sur des dossiers importants de criminalité en cols blancs, commence à s’interroger : « N’y a-t-il pas une volonté en coulisses, de nuire aux enquêtes judiciaires en ne payant pas les experts qui y contribuent ? Je me pose réellement la question », a ajouté le secrétaire général de l’Institut des experts judiciaires.
Source : JT de RTL