En raison du confinement prolongé imposé au secteur culturel, le PS et Ecolo-Groen avaient introduit au parlement une série de mesures pour l’aider à survivre, notamment l’abaissement du seuil qui permet l’octroi d’une allocation de chômage et une amélioration du statut d’artiste.
En dépit de l’extrême nécessité de cette aide au monde culturel, la proposition de loi n’a pas été votée ce jeudi. Elle a dû faire face à un front flamand inattendu : quatre partis (N-VA, CD&V, Open Vld et Vlaams Belang) ont obtenu que le texte soit examiné par le Conseil d’Etat. Ils avaient pourtant soutenu la proposition en commission. Ils estiment qu’il faut mesurer l’impact budgétaire des mesures décidées en faveur des artistes. Mais comme ils n’ont pas considéré cette requête comme urgente (sic), le vote sera reporté après les vacances parlementaires ! Immergés dans un humanisme naïf de bon aloi, les acteurs culturels flamands et francophones pour la plupart attachés à une Belgique unitaire en sont pour leurs frais.
Il serait temps qu’ils ouvrent les yeux et qu’ils comprennent qu’il existe deux pays sur le même territoire, soit un de trop : l’Etat belge qui n’a pas les moyens de sa politique et une certaine Flandre, largement majoritaire, qui en l’espèce méprise ses artistes jugés trop à gauche…